Par un froid matin de février, Sybil Victoria Thurston est née. Quelques mois avant cela, son père est parti. Il a laissé sa mère seule, dans un quartier mal famé de la banlieue de Londres avec un autre enfant sur les bras, le demi-frère de Sybil. La jolie Sybil n’est donc pas née avec une cuillère en argent dans la bouche, mais pour autant, elle a passé une enfance très heureuse. Sa mère travaillait beaucoup pour leur ramener l’argent dont ils avaient besoin pour vivre. Avec les moyens du bord, ils s’amusaient beaucoup. Elle a toujours été proche de son demi-frère. Mais habiter dans un quartier mal famé, avec une mère qui rentre tard le soir, cela laisse la porte ouverte à beaucoup de tentations, une fois l’adolescence venue. Il suffit d’une fois où son demi-frère lui propose de venir à une soirée pour que Sybil jeune adolescente en profite et découvre certains plaisirs. Elle commence à écumer les soirées, découvrir les joies de l’alcool et du binge-drinking très à la mode dans cette petite banlieue anglaise.

Son initiation se fait progressivement, mais c’est surtout la rencontre avec un ami de son demi-frère qui la propulse dans un monde un peu sombre. Elle, du haut de ses 15 ans, se plait dans les soirées alcoolisées, et se plait aussi à remarquer que les garçons la regardent avec envie, elle qui a un très beau corps, à la taille marquée mais aux formes naissantes et intéressantes. Surtout, elle remarque un ami de son demi-frère, de 3 ans son ainé, qui la convoite. Elle se laisse tenter, tombe amoureuse de ce beau jeune homme. Lui ne voit que l’occasion de satisfaire ses envies, et l’entraine dans ses plaisirs les plus sombres. Il lui fait gouter à la drogue, d’abord par quelques joints puis par des rails. Ils couchent ensemble alors qu’elle n’en est pas forcément consciente, mais elle goute à cette volupté de désir et d’inconscience.

Sa mère tombe brutalement malade à l’aube de ses 17 ans. Un cancer foudroyant. Tout s’arrête pour la jeune femme, qui tente d’aider sa mère, même si l’argent leur manque. A son décès, sa seule consolation sera d’avoir passer les derniers mois en compagnie de sa mère. Elle ne sortait plus, pas du tout soutenue par ses « amis ». Elle a offert une belle fin de vie à sa mère, et ne le regrettera jamais, même si la tristesse l’envahit encore rien qu’en y pensant, tant sa mère était aimante. Dans son testament, elle dit au notaire de remettre à sa fille une enveloppe. Celle-ci contient le nom de son père, que la jeune femme n’avait jamais demandé, tant elle aurait trouvé cela injuste par rapport à sa mère qui s’était tant démenée pour elle et son demi-frère. Ce dernier après la mort de sa mère avait décidé de s’installer à Londres pour ses études, tandis que Sybil vivait chez ses grands parents, à Brighton, la maison ayant été vendue pour payer les dettes laissées par la maladie.

Le nom du père de Sybil la hantait. Il existait bien, et sa mère indiquait qu’il se trouvait à Pasadena, aux Etats-Unis. La jeune femme se sentait à l’étroit chez ses grands parents, et même en Angleterre. Elle avait envie d’aventures, de vivre à fond, mais surtout de prendre un nouveau départ. Et elle avait le nom d’une ville aux Etats-Unis dans les mains, avec peut-être une personne pour l’accueillir. Sans vraiment trop y réfléchir, elle partit pour les Etats-Unis à ses 19 ans. Ses grands-parents tentèrent de la dissuader, puis reconnaissant le caractère impétueux de leur propre fille, ils firent tout pour rendre son départ plus facile et sûr. Elle partit donc avec une petite aide financière, et le soutien à distance de son demi-frère et ses grands parents.

Ce ne fut pas facile, mais elle n’avait pas peur. Elle se trouva un hôtel pour les premières nuits. Mais aucune trace de son père, personne ne semblait le connaître. Elle arrêta sa recherche quand l’argent vint à manquer, car elle avait plus urgent à faire. Elle chercha un emploi, mais il n’y avait rien de disponible. Elle était en larmes, à deux doigts de se retrouver à la rue, quand une femme de chambre de l’hôtel où elle résidait lui parla. Elle connaissait une femme de ménage qui partait à la retraite et allait avoir besoin d’être remplacée chez ses clients. La jeune femme n’y connaissait rien, mais elle accepta, et fut formée par cette personne.

Elle se retrouva à faire le ménage dans de riches demeures pendant quelques mois. Certains clients la traitaient plus ou moins respectueusement, d’autres l’ignoraient. Elle travaillait beaucoup, et parvint à économiser pour se trouver un petit appartement. Elle s’accommodait de ce travail, et se disait qu’elle pourrait trouver mieux d’ici quelques temps. Mais une autre proposition s’intercala. Le père d’une riche famille chez qui elle faisait le ménage se montra d’un coup plus avenant envers elle. Il n’avait jamais vraiment fait attention à elle, et d’un coup, elle sentit que son regard changeait. Elle n’avait pas tort, car quelques jours plus tard, il s’approcha d’elle et la dragua assez directement. Flattée de cette attention et de ces caresses auxquelles elle n’avait plus pensé depuis des mois, elle se laissa faire et se retrouva à coucher avec lui. Après l’acte, il lui dit « tu sais, tu es bien meilleure au lit que pour le ménage, j’ai bien envie de te faire changer de métier ». Et les chiffres qu’il évoqua pour passer quelques heures au lit avec lui par semaine lui fit tourner la tête. C’était si facile de gagner autant d’argent ? Il lui passa même quelques contacts. Sans qu’elle s’en rende vraiment compte, elle se retrouva pute de luxe. Elle retrouvait ses clients dans des suites luxueuses, ou directement dans leurs maisons de rêve et satisfaisait leurs moindres désirs. Rapidement, elle se mit à toucher suffisamment d’argent pour vivre correctement. Elle put sortir à nouveau, accompagnant parfois ses clients dans des soirées où la luxure était étourdissante, et où on lui payait tout, de l’alcool jusqu’à la drogue, dans laquelle elle retomba.

Ses clients l’appelaient à n’importe quelle heure. Elle en oublia la raison de sa venue à Pasadena. Elle fréquentait pourtant tous les milieux, des hautes sphères administratives, jusqu’aux plus belles entreprises du coin, en passant par les ténors de la drogue locaux.
A ses 21 ans, elle eut envie de calmer le rythme, ne restant que sur quelques clients, et des prestations de meilleure qualité si on peut le dire ainsi. Elle se remit proprement au sport et commença même des études en psychologie à l’université. Elle menait une vie plus équilibrée, mais bien remplie, et se fit enfin des connaissances et même des amis. Ce rythme lui convenait même, entre études et mode de vie plutôt sain, et folles nuits dans des endroits luxueux avec alcool et drogues à volonté. Un peu Dr Jekyll et Mr Hyde, mais la jeune femme se rendit compte qu’elle aimait cela, qu’elle y était accro.

Depuis le début de cette année 2016, une nouvelle occupation vient remplir ses journées, alors qu’elle atteint la fin de sa 2ème année d’études. Une nuit en garde à vue pour possession de drogues vient laisser place à une nouvelle proposition : celle de travailler en tant qu’indic pour la police. Elle qui connaît si bien le milieu, qui y a ses entrées pourrait gagner encore plus d’argent. La proposition lui plait déjà, mais le flic qui met cela sur la table parle également d’aider la jeune femme à préparer et passer le concours de la police en 2017. Un job honnête donc. Une possibilité de s’en sortir ? Si elle travaille comme indic, son choix n’est pas encore fait pour le fait de rentrer dans la police, car cela voudrait dire abandonner ce monde de volupté qu’elle aime tant. En tous cas, elle vient de recevoir enfin sa carte verte, et ne vit plus dans la peur de l’expulsion. Mais tant de questions restent floues sur son futur : un job dans la police ? retrouver son père ? se sortir de ses problèmes ?




J'avais préparé l'histoire pendant la maintenance du forum, je remplis le reste dans le début de semaine