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Lenaëlle G. Martins
Lenaëlle G. Martins
et oui, j'habite a pasadena tout comme toi
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❝ Métier : Nounou dévouée à la petite marmaille de Lullaby & Aiden
❝ cupidon : Si la perfection existait, elle porterait ton nom. ♥
❝ post-it : Lieux de vie : Pasadena (0-8 ans), Denver (8-20 ans), Austin (20-28 ans), Pasadena (28 ans, aujourd'hui).
Particularités : Ancienne alcoolique, maniaque du ménage, maîtresse d'un chat et d'un chien.
Love : En couple avec Jensen depuis décembre 2015, habite avec lui depuis le printemps 2016.
Animaux : Un chien & un chat
Passe-temps : Lire des romans de Nicholas Sparks, le Sudoku, le tricot, dessiner des chatons.
❝ Age : 34
❝ pseudo : Mayiie
❝ crédits : (c) Mayiie & Tumblr
❝ avatar : Julianne Hough
❝ présence : Présent(e)
❝ préférences : Rp Roses
❝ disponibilité : Demande-moi et on verra. ♥
❝ autres comptes : Kylian J. Hemsworth (feat. Jamie Dornan) - L'amoureux éperdu qui a décidé de redémarrer sa vie à zéro et peut-être récupérer sa fiancée du passé.
Jezabel M. Sanchez (feat. Sofia Vergara) - La Martha Stewart de sa génération qui aime sa famille plus que tout.
Bennett K. Morrigan feat. Julian Morris - L'ancien militaire qui tente de se définir dans cette nouvelle vie.
Breanna J. Hardy feat. Serinda Swan - L'actrice qui a quitté le rôle d'une vie pour arranger la sienne.
❝ Points : 4304
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mot doux de Lenaëlle G. Martins un Lun 4 Avr - 23:12
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Le vrombissement de la voiture - ou devrais-je dire du vieux tacot plutôt - du voisin se fit entendre, faisant un son similaire à un tremblement de terre qui réveilla aussitôt Dylan qui dormait à l’étage. Sitôt, je roulai les yeux. À chaque jour depuis une semaine maintenant, soit depuis que son silencieux ou je-ne-sais-quoi l’avait lâché, c’était la même chose. Pour tout dire, cela m’exaspérait. Non seulement, ce n’était pas un son particulièrement agréable, mais de plus, Dylan était toujours perturbé dans sa sieste de l’après-midi, et c’était vraiment ça le pire pour moi. Sans attendre plus longtemps, parce que clairement, rien ne me servait de râler plus longtemps alors que le petit pleurait. Non seulement, cela ne menait à rien, parce que je prenais le risque que le bébé réveille sa grande soeur qui elle, heureusement, n’était pas gênée par les pleurs, mais de plus, me connaissant, ce ne serait clairement pas moi qui irait le prévenir que c’était gênant. Je pouvais difficilement appeler la police pour une dispute de jardin qui, au fond, ne me regardait pas, parce que j’avais beau squatter la maison de Lullaby et Aiden pendant le jour, il n’en demeurait pas moins que ce n’était pas la mienne. Si seulement je pouvais envoyer Jensen lui parler… Il avait le tour avec les gens, tellement qu’ils avaient cru bon l’envoyer en Corée pour aller soigner les soldats… Je n’allais pas le cacher, il me manquait, terriblement. J’avais peur pour lui à chaque instant, et je n’avais pas vraiment l’occasion d’avoir contact avec lui. Des lettres par ci et par là, c’était pas mal tout, et c’était pas mal décontenançant. Pourquoi n’avaient-ils pas encore inventé quelque chose de simple pour communiquer outre-mer ? Ne serait-ce que pour une minute par jour ? Parfois, c’était à croire que la technologie ne pourrait jamais progresser assez… Quoiqu’il en soit, je tentais de profiter de l’instant présent afin d’oublier mes tracas, certains en avaient beaucoup plus que moi, j’en étais consciente. Sans attendre plus longtemps donc, je montai à l’étage, puis je pris Dylan dans mes bras, l’emmenant au rez-de-chaussée pour le réconforter, lui montrer qu’il n’y avait aucun danger, puis finalement lui donner un biberon pour le calmer encore une fois et l’endormir. Comme si c’était une routine pour lui aussi, le petit s’endormit quelque temps après dans mes bras. Je le gardai ainsi quelques instants pour m’assurer qu’il dormait bel et bien, puis lorsque je fus presque persuadée que c’était le cas, je le ramenai dans son lit. J’allai jeter un oeil du côté de Nora qui, elle, n’était pas dérangée par quoi que ce soit. C’était une bonne chose d’ailleurs, parce que même si je me pensais capable de gérer deux enfants en crise en même temps, il n’en demeurait pas moins que c’était quand même désagréable. Maintenant tranquille, je redescendis au rez-de-chaussée, mais avant que je fasse quoi que ce soit d’autre, je vis la poignée tourner dans la porte, exactement lorsque quelqu’un venait de mettre la clé dans la serrure. Peu effrayée, compte tenu que j’avais maintenant l’habitude, je regardai ma meilleure amie, Lullaby, propriétaire de la maison, entrer avec un visage plutôt serein. Enfin, c’était surtout parce que j’avais compris que rien ne servait de lui tirer une mine inquiète à chaque fois, bien que ce ne soit pas l’envie qui me manquait. Quelle personne ne saurait pas se montrer compatissante à l’adresse d’une amie proche qui vient de perdre ses parents ? Oui, ceux qui n’ont pas de coeur, fort probablement, mais je ne pensais pas faire partie du lot. Je ne l’espérais pas, en tout cas. Malgré tout, cela me tuait de savoir qu’elle venait de vivre une telle tragédie et qu’elle n’en parlait pas, faisait comme si rien ne s’était passé. Tentait-elle de se montrer forte pour son entourage, ou bien c’était sa façon d’encaisser le choc ? Je n’en savais rien, et cela me rongeait, tellement que compte tenu que les enfants dormaient, je crus bon de profiter du moment pour lui en parler, ne serait-ce qu’un peu. Évidemment, je ne me jetai pas sur elle pour la violer avec mes questions. Comme toute personne ayant un minimum de savoir-vivre, je lui dis:  « Bonjour toi ! » de façon très naturelle, ou que je croyais être relativement naturelle. Cependant, je ne fis pas d’autre entrée en matière supplémentaire. Enfin, ce que je voulais dire par là, c’était que je ne lui demandai pas directement si tout allait bien. À la place, je lui fis une proposition qui changeait pas mal de mes habitudes, soit:  « Il fait un temps magnifique à l’extérieur ! Ça te dirait qu’on aille boire une limonade près de la piscine ? » Évidemment, je n’avais rien inventé; le temps était effectivement clément, juste parfait pour aller passer un peu de temps dehors. Et puis, si les enfants venaient à se réveiller, il suffirait de les emmener dehors, non ? Enfin, je me doutais bien que Lullaby avait un semblant d’équipement pour ce genre d’activité et au pire, on pourrait toujours se débrouiller.
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mot doux de Invité ► un Mar 19 Avr - 23:15
Encore une longue journée au café. Pour certains les femmes qui ont un job peuvent paraitre assez étrange presque choquante. Surtout quand elles sont la gérante ou réussisse mieux qu’un homme. J’étais la femme donc le mari reprenait ses études. La fille du pasteur qui se devait d’être correcte. J’étais la femme qui au lieu de rester sur le trottoir, avait sauvé une famille d’un feu. Les femmes ne peuvent pas être pompière pourtant c’était mon rêve. Cela semblerait tellement saugrenu pour certains mais bon. Le café était bondé quand je partais mais j’avais besoin de renter, j’avais besoin de me vider la tête et surtout au nombre de milkshake que l’on préparait pour les étudiants sortis du lycée que l’on croisait toujours dans ce créneau horaire. Je devais avouer être facilement fatiguée ces jours-ci, j’étais assez irritée que Joan reparte à New-York pour un long moment car j’avais besoin de savoir qu’elle allait bien et pas très loin, je me sentais un peu comme abandonnée à nouveau même si c’était le deuil qui devait amplifier cette situation mais je ne voulais pas vraiment en parler. Perdre une maman même si elle n’était que du mariage de mon père et voir la maman que j’avais retrouvée partir au bout d’une autre ville pour ses affaires me tuaient. Oui, cela me tuait. Avec Rhiannon qui était à Washington sans donner de nouvelles, c’était pire. Je soupirais doucement alors que je mettais la voiture en route et je rentrais. Passant devant une saulaie et une roselière dans le voisinage donc un jardin décoré avec un objet vélique qui était un peu trop gros enfin c’était bizarre. Je m’apprêtais à rejoindre ma maison dont mon paronyme humain m’attendait. D’accord, on n’est pas un son qui a du rapport ou un mot mais on est parfois les mêmes. Oui, je parle de ma nounou bien entendu enfin pas la mienne mais celle de mes enfants. Je peux me garder toute seule enfin presque. Non pas l’envie de paraitre comme une femme qui ruchonne un peu trop, je me regardais dans le miroir de mon rétroviseur pour être sûr qu’aucunes brouées n’entiche ma bonne humeur enfin celle que les autres voient. Je souriais aussitôt, aussi fraiche qu’un fruit sans talure. Punaise mon français est pire que le Ténare. Les païens n’ont qu’à bien se tenir, Lullaby arrive et elle n’est pas hircine. Du moins la seule chose tordu qu’elle a c’est un estramaçon en plastique dans son sac. Jouet offert par un client un peu trop généreux. Donc bref, trêve de bêtises. Je descendais du siège une fois la voiture parquée, un voisin passant tout dégoulinant de suie en faisant des bruits de respirations digne d’une cacophonie d’oie. Je priais secrètement pour qu’il ait été piqué par des moustiques et se mettent à se démanger pour que l’image soit encore plus amusante mais non. Bon purée, ma journée n’était donc pas bien existante. De toute façon, je ne peux pas le blairer ce type. Je rentrais donc allant dans la cuisine et déposant mon sac sur le plan de travail avant d’entendre la voix fluette de Lenaelle, ma meilleure amie, nounou et paronyme. J’attrapais une orange en l’entendant et penchant la tête en sachant bien qu’elle me prenait avec des pincettes depuis un moment. « Bonjour nous ! », disais-je sur le ton de l’humour, un moyen bien efficace de lui montrer qu’elle n’en avait pas besoin même si je ne pétais pas la forme, je ne montrerais rien du tout. Je tournais mon regard vers elle alors que je penchais la tête quand elle proposait d’aller à la piscine. « Laisses-moi juste enfiler mon maillot ? », demandais-je alors que je sortais l’épée en plastique de mon sac pour lui tendre. « En attendant, voilà un amoureux pour toi enfin non juste un attribut mais te coupe pas ! », disais-je tout naturellement. Un peu coquine mais on s’en fiche. Je prenais un tas de courrier, triant les factures rapidement avec les lettres normales, trouvant même une lettre pour Lenaelle, je lui tendais aimablement en souriant. « Encore un admirateur secret ! », lui disais-je tandis que j’allais avec mon tas de courrier vers l’escalier pour monter à l’étage. Je lisais les manigances de la compagnie d’électricité et à mon avis : ils avaient réellement besoin d’argent. Je roulais des yeux en soupirant avant d’arriver dans la chambre. J’enfilais rapidement mon maillot rouge à petits pois blanc que j’adorais énormément et je mettais un boxer à mon mari par-dessus. Ne cherchez pas pourquoi, je suis Lullaby. Je suis tordue. C’est tout. Non en fait Apple avait décidée de découper au ciseau dans tous mes paréos pour se faire une robe de mariées… Je sortais de la chambre une fois prête, les cheveux toujours attachés dans une queue de cheval très bien serrée tandis que je descendais à nouveau les escaliers, évitant de réveiller les bébés. Mes tongs martelant à chaque fois que mon pied se levait, je trouvais ce bruit tellement agaçant. Je retournais vers mon orange, regardant Lenaelle en riant. « Tu sais… on dirait presque un ovni, le voisin… je viens de le croiser, celui au charisme d’Elvis… qui a volé la dragée d’Apple l’autre jour… », lui disais-je alors que ce voisin avait d’ailleurs le corps d’un gozilla même si on ne sait pas de quoi je parle, je veux dire qu’il était une armoire à glace sans les muscles en fait.
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mot doux de Lenaëlle G. Martins un Dim 1 Mai - 16:37
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Un petit rire gratifiant la question de celle que je considérais ma meilleure amie fut suffisant à mon avis pour lui signifier que je la laissais aller enfiler son maillot sans problème. De mon côté, ce serait peut-être bien que je fasse de même, mais après, si je ne me baignais pas, ou bien que j'avais un bronzage qui laissait quelque peu à désirer, ce n’était pas vraiment la fin du monde. Je n’avais jamais été du genre à vouloir changer de couleur de fond de teint pour l’été, sans parler du fait que je n’avais jamais été bien chanceuse de ce côté. En effet, le soleil avait toujours été contre-moi, laissant sur ma peau des marques qui donnaient l’impression que j’avais dormi dans une position quelconque, ou fait autre chose dans une position quelconque. Par conséquent, maillot ou pas, ce n’était pas la fin du monde. Enfin bref, je verrais bien, parce que clairement, aller enfiler autre chose n’était pas sujet à faire une course du côté de Lullaby, et je ne lui en voulais pas. Je trouvai ça étrange dans un premier temps quand elle me tendit l’épée de plastique, ne sachant pas vraiment d’où elle sortait ça, mais je ne lui en voulais pas quand même. Après tout, peut-être me la donnait-elle pour que je lui tape sur la tête si jamais elle se devait de reprendre son sérieux ? Pourrais-je l’utiliser si jamais la conversation ne prenait pas la tournure souhaitée autour de la piscine ? Après tout, mon but était de savoir comment elle allait, parce que mine de rien, son comportement m’inquiétait. Non pas qu’il changeait grandement de d’habitude, mais justement, c’était le fait qu’il ne changeait pas alors qu’elle venait de perdre deux personnes importantes dans sa vie - une décédée, l’autre partie à l’autre bout du pays - qui ne me permettait pas de me dire que tout devait bien aller de son côté. Après, je ne disais pas que j’allais lui faire un interrogatoire, plongeant sa tête sous l’eau tant et aussi longtemps qu’elle ne se déciderait pas à m’avouer que ça n’allait pas, mais bon, peut-être je me montrerais un peu plus insistante, sans toutefois abuser, parce que c’était une discussion que je voulais faire, non pas un motif pour justifier mon congédiement et ma mise à la rue. Acceptant donc le « présent » par un  « Oh eh bien, merci ! » je le déposai non loin, lui laissant le temps de considérer le courrier, me surprenant à rougir quand elle me tendit une lettre assez chiffonnée pour que je comprenne qu’elle avait fait pas mal de chemin et qu’elle ne pouvait venir que d’une seule personne, Jensen. Plus encore, les battements de mon coeur s’accélérèrent un bref instant, et je me montrai limite impatiente d’ouvrir la lettre même si je savais bien que compte tenu des circonstances, c’était quelque peu impoli. Et ça, c’était sans parler du fait que si je venais à la lire, il me presserait de lui répondre, histoire qu’il la reçoive le plus rapidement possible, et ainsi de suite, jusqu’à ce que cette boîte de chaussures que j’avais choisie pour y garder nos lettres soit pleine à craquer. Parce qu’éventuellement, si jamais sa mission venait à être plus longue que prévue, elle serait remplie. Il me manquait tellement que je n’envisageais même pas l’idée de ne pas lui écrire pendant un bon moment, et je me doutais bien que la réciproque était aussi vraie, je l’espérais en tout cas. Cependant, je parvins quand même à me faire violence pour ne pas l’ouvrir, je dis à Lullaby:  « Je vais aller me changer aussi ! » sans parler trop fort, espérant juste qu’elle m’avait entendue. Et puis, si ce n’était pas le cas, je me doutais bien qu’elle ne viendrait pas à s’imaginer que j’avais pris la fuite, ou bien que je venais d’être arrêtée parce que quelqu’un soupçonnait que j’étais communiste. Cela ne semblait pas être le cas des voisins, heureusement, quoique certains pouvaient être étranges parfois, et parait-il que la vieille dame d’en face avait été interrogée… Enfin bref, le temps n’étant pas propice à songer à de telles choses, je marchai d’un pas rapide vers mon petit cottage. Sitôt entrée, je déposai l’enveloppe contenant la lettre bien en vue sur le plan de travail de la cuisine, comme si je craignais d’oublier son existence, puis je me rendis à l’étage pour y sortir mon maillot type marin bleu avec une boucle blanche. Les deux-pièces, ce n’était pas vraiment mon truc, pas pour le moment, en tout cas. De toute façon, je n’avais personne à impressionner, à faire baver, alors je pouvais bien me permettre d’être un peu plus… décontractée ? Sitôt prête, je reviens vers la grande maison, histoire d’attraper la limonade fraîche ainsi que deux verres. Tandis que je m’affairais à cette tâche, Lullaby revint au rez-de-chaussée, entamant la discussion d’une façon un peu particulière, mais ça, c’était tout à fait elle, alors je ne m’en faisais plus vraiment. Je me contentai de lui sourire d’un air amusé, puis une fois que j’eus repris mon sérieux, je lui répondis:  « Je me souviens de lui. Pauvre Apple, elle ne s’en est jamais remise en fait… Et lui, il ne s’est jamais excusé ! » Sur ces mots, je me versai un verre de limonade, puis je considérai mon amie en lui demandant:  « Tu en veux ? » Je gardai le silence quelques secondes, le temps qu'elle se manifeste de quelconque façon pour accepter ou refuser, puis j’ajoutai:  « Et il t'a dit quelque chose, le voisin ? » me disant que ce n’était certainement pas la fin du monde si jamais on venait à discuter du voisin pendant un instant. Peut-être même que c’était mieux ainsi. Après tout, cela faisait un moment que nous n’avions pas eu une discussion, banale ou pas, alors autant en profiter.
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mot doux de Invité ► un Mar 31 Mai - 0:12

Je n’avais pas toujours l’intelligence d’un lampadaire. Je parlais parfois bizarrement enfin j’avais des métaphores étranges. Après tout, je n’avais pas besoin de drogue pour sembler l’être en général. Folle j’étais et folle je resterais. Des idées tordues ? Souvent mais je n’étais pas comme ce voisin bien étrange des fois qui nous prenait pour des croquettes. Oui, des croquettes. J’étais différentes car je n’oserais même pas voler le biberon d’un enfant alors sa sucette ? Une part de moi se demandait parfois s’il avait la petite lampe qui s’allumait comme dans les bandes dessinés à côté de sa tête pour lui dire avec génie que c’est vraiment mal. Après tout je pouvais lui préparer ses valises pour qu’il aille ailleurs. Ou l’aider à gagner au loto mais non. Je préférais imaginer qu’il est un mur et lancer un ballon dessus. C’était un manège tellement plus excitant et pas violent. Après l’envie de le castrer m’était un peu passée même si une bonne tarte le réveillerait bien et bien sûr, je ne parlais pas de la tarte à la pomme donc je suis très douée. La chaleur du mois me donnait bien cette envie aussi de me baigner et c’est pourquoi nous étions toutes les deux prête. J’étais presque surprise qu’elle ne remarque pas que je portais le boxer de son mari. J’avais même laissé le bouton pour faire pipi ouvert. Si j’avais un zizi, il ferait coucou bien qu’il y a mon maillot de bain en dessous. J’épluchais mon orange sagement en l’écoutant répondre avec sérieux à ce que je disais. Moi aussi je l’étais, sérieuse. Enfin en quelques sortes. J’étais sérieuse dans un sérieux étrange et j’assumais. C’est la fête au poisson dans ma tête, la vache parfois, je suis bizarre. Bon c’était bien mais en mangeant un morceau d’orange, j’avais soudainement envie d’une banane ou bien… oh oui, un melon. Autant faire une salade mais bon. Non. Je n’avais pas vraiment envie de me mettre à couper des fruits. Quoique, je prenais rapidement quelques melons et quelques autres fruits dans le panier face à moi et je me mettais à les couper. Bah quoi c’est végétarien, non ? Je lui offrais un sourire en acquiesçant quand elle me proposait une limonade. C’était tellement mieux qu’un café ou un chocolat chaud après tout. Surtout dans cette période où on se demandait comment les enfants passaient une journée à l’école sans cramer. Ils ne pensent jamais à leur mettre de la crème solaire. Les abrutis. Je pouvais parfois être une louve et même si je n’étais pas la maman biologique de la petite, je me sentais tout comme. « Bien sûr ! », lui répondis-je avec une grande politesse. « Merci ! Et sers-toi en fruit ! », ah bah la voilà. Je jouais un peu à la tortue. Un peu dans la lune ? Peut-être, cela m’arrivait mais j’étais comme une foulée de domino dans un sens. Un petit ploup ou un coup de robe… oui un coup de robe. Et j’allais tomber dans des pensées que je ne voulais point acquérir. Je secouais doucement la tête en la regardant. Je déposais mon orange sur la table, l’envie passant et venant. J’haussais doucement les épaules. « Je n’avais pas vraiment envie de gâcher ma bonne humeur… je préfère me dire que l’odeur et la photo de lui plein de sueur qui est gravée dans ma tête restera seule souvenir sur la pile des choses étranges que je garde sur lui. Après c’est la nature de suer mais bon à son stade, faudrait les récupérer dans un tube pour filtrer tout ça afin de nourrir toutes les plantes de la maison… », j’arquais un sourcil en riant. J’étais un amour parfois. « Quoiqu’il a risque de les tuer… autant laissé ce liquide au lavabo… », je riais doucement. « De toute façon, c’est une pédale… tu l’as vu courir ? », bon j’étais méchante mais après tout ? Je suis la fille de Joan. Ce n’est pas un ange même si elle gravit toutes les lois des sexismes avec son entreprise. Elle reste bien loin des stéréotypes de la maman ménagère que je peux presque être. Bien plus comparée à elle. Je buvais une gorgée de la limonade. Lui souriant doucement. « Délicieuse… », lui disais-je avec sincérité. J’étais douée en tarte et compagnie mais sa limonade était à tomber par terre. Je posais le verre pour détacher mes cheveux à nouveau. Je préparais alors une queue de cheval mais plus palmier qui rendait bien ridicule les traits de mon visage et je rendais un sourire à Lenaelle en lui souriant. « Je suis cool comme ça ? », demandais-je avant de courir vers un mur pour m’apprêter à faire une roue… ah non c’est un poirier… désolée. Je le faisais ou presque car une fois les pieds touchant le mur, je perdais équilibre. Tombant alors dans la piscine pour me retrouver mouillée comme une poule. Je revenais à la surface.. « Je suis définitivement trop vieille pour ça ! », disais-je alors trempée en relevant une moue vers la blondinette. « Au moins, je suis déjà dans l’eau ! », soufflais-je finalement. Puis quelle idée de faire ça aussi proche de la piscine ? Bon d’accord je n’ai pas eue mal mais quand même.

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mot doux de Lenaëlle G. Martins un Ven 1 Juil - 3:29
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Après avoir servi un verre de limonade à ma meilleure amie, je ne m’étais pas faite prier pour me servir dans les fruits qu’elle était en train de préparer, comme elle me l’avait proposé. Cependant, je me ravisai bien rapidement d’en manger au moment où elle évoqua cette vision qui me semblait limite d’horreur du voisin-alien-ovni dégoulinant de sueur doublé d’une odeur nauséabonde. Plutôt que de me régaler de la fraîcheur qu’un melon pouvait apporter en ce temps de l’année, je déformai mon visage en une grimace que je ne saurais décrire, non seulement parce que je ne pensais pas qu’une grimace soit suffisante pour exprimer mon dégoût mais de plus, je n’avais pas de miroir, donc je ne pouvais pas savoir à quoi ça ressemblait, tout simplement. Malgré tout, je pensais qu’elle était assez représentative de la propre image que je me faisais, et c’était suffisant pour que je comprenne pourquoi mon amie ne voulait plus vraiment l’approcher. Moi-même, je n’étais pas persuadée que je le ferais non plus, sauf si c’était pour lui jeter sur la tête un sceau d’eau glacée afin de faire disparaître ne serait-ce que momentanément la sueur. Et encore là, je ne pensais pas que je m’y risquerais, puisqu’il pourrait très bien me coller un procès aux fesses pour l’avoir décoiffé. Je ne m’étais jamais attardée sur sa coiffure, mais ces derniers temps, les hommes prenaient tous un malin plaisir à porter une quantité incroyable de gel, histoire de ressembler à Elvis, même s’ils étaient parfois blonds, parfois sans un cheveu sur la tête, ou bien juste une couronne de cheveux qui, clairement, ne pourrait pas leur donner les favoris qu’ils souhaitaient tant. Après, peut-être que vu son niveau de transpiration, le voisin pourrait faire coller de faux favoris sur chaque côté de sa tête sans problème ? Une chose était claire, c’était que je ne voulais pas être là le jour où il ferait ça, autant être en Corée plutôt que ça, à vrai dire, parce que même si je me doutais bien que la situation n’était pas des plus roses là-bas, au moins, je serais avec mon petit-ami et lui, au moins, n’aurait pas la mauvaise idée de se coller de faux favoris ou de transpirer comme un vrai cochon. Mais bon, cela ne me gênait pas non plus d’être en compagnie de Lullaby, pas du tout en fait, même si ce ne serait clairement pas de refus de détourner un peu la conversation. Voilà pourquoi je ne m’étalai pas quand elle me demanda si j’avais déjà vu le voisin courir, me contentant de simplement secouer la tête en tentant encore une fois d’effacer cette image de ma tête, espérant juste que ce serait suffisant pour passer à autre chose. Au bout du compte, le résultat fut Lenaëlle 1 - Conversation chelou 0, puisque rapidement, mon amie changea de sujet, m’arrachant d’abord un sourire à son commentaire par rapport à la limonade que j’avais préparée, puis un  « T’es à croquer. » quand elle rattacha ses cheveux, me demandant si elle était cool. Le « à croquer » que j’avais utilisé, mine de rien, était quand même approprié pour la situation, puisque je ne pouvais pas le nier, elle ressemblait plus à un ananas qu’autre chose. Mais qu’importe, elle était mon ananas, et elle me plaisait comme ça. Elle me plaisait - amicalement parlant, désolée, ceux qui pensent que je viens de tout gâcher - même quand elle ne voulait pas me parler de ce qui n’allait pas de son côté, ou même quand elle avait la brillante idée de faire une roue, comme une gamine, pour finir dans la piscine. Inutile de dire que devant ce spectacle, je demeurai choquée et impuissante. Impuissante parce que bon, je ne pouvais pas vraiment l’attraper par le pied pour l’arrêter, puisque je me serais certainement pris un coup à la figure, ça n’aurait pas été joli, et non seulement, j’aurais pu faire peur aux enfants le lendemain mais de plus, je ne voulais pas que mon homme rentre de Corée et me retrouver avec un coquard et une dent en moins, quand même. Je n’étais pas la plus coquette des personnes, mais je tenais à être un minimum présentable quoi. Puis, choquée parce que clairement, même si je me doutais bien que l’acrobatie était faite de façon maladroite, je ne m’attendais clairement pas à ce que l’atterrissage se fasse dans l’eau. Dans l’herbe, peut-être, mais des fesses vertes, ça se nettoyait facilement. Sitôt, je lâchai mon verre et je m’approchai, histoire de voir si Lullaby s’était blessée ou un truc du genre, ce que je n’avais pas envie qui arrive, parce que ce n’était pas moi qui serait en mesure de tirer sa carcasse du fond de l’eau s’il y avait quoi que ce soit… Heureusement, elle semblait bien aller, prenant même les choses du bon côté. Rapidement, mon visage d’inquiétude se transforma en sourire tandis que je m’approchais encore du bassin d’eau claire tout en affirmant:  « Écoute, je sais bien que tu aimes faire des galipettes, mais tu es sûre que tu ne veux pas les garder pour ta chambre à coucher ? » Évidemment, je la taquinais, m’étant décidée à finalement jouer le jeu plutôt que de m’en faire. Si jamais je pouvais lui parler de ce qui semblait la tracasser sans qu’elle ne le montre plus tard, pourquoi pas ? De toute façon, je me doutais bien qu’à un moment ou un autre, je finirais dans la piscine à mon tour, que ce soit de ma propre volonté ou de force, alors ce n’était clairement pas le moment de lancer une discussion un peu trop sérieuse, pas alors que j’offrirais à Lullaby une arme de défense particulièrement convaincante, soit le pouvoir de m’enfoncer dans l’eau jusqu’au-dessus de la tête pour me faire taire. Après tout, elle avait bien fait la roue, qui dit qu’elle ne serait pas en mesure de tenter des mouvements de nage synchronisée après ça ? Avec ma meilleure amie, plus rien ne m’étonnait à présent, pour tout dire.
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et peut-être que je te saluerais !

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mot doux de Invité ► un Sam 30 Juil - 22:12
Je ne voulais pas tomber dans l’eau. Autant dire que ce n’était au départ pas le programme. Enfin j’en avais presque oubliée mon but du départ avec cette chute donc le splash rendait ma peau rouge par endroit. Autant dire que ce n’était pas du tout normal de tomber comme ça sans se faire un minimum mal au contact avec l’eau. Je le savais mais je souffrais en silence. C’était mon créneau. Ma malédiction si vous préférez mais dans le fond, j’étais en bonne compagnie. Je voyais qu’elle souriait alors que j’étais trempée comme… une carotte. On trempe les carottes ? Cette expression n’existe même pas. Et c’était sûrement mieux ainsi. Une poule mouillée, c’est quand on a peur. En fait je n’avais pas d’expression qui existent sur cette planète mais on s’en fiche. Ce qu’elle disait me fit arquer un sourcil tandis que je la regardais avec incompréhension pendant de longue minute. J’arquais un sourcil. « T’étais plus marrante quand t’étais célibataire ! », lui disais-je avant d’arquer les sourcils, persuadée qu’elle n’allait sûrement pas rire à ce que je disais. Quoique. Je ne pourrais pas être surprise de faire rire en disant ça mais je plaisantais. « Non mais sérieusement… je ne ferais pas de galipettes devant des gens… c’est intime ces choses ! », je fronçais les sourcils en riant aussitôt. « Quand on a le temps d’en faire ! », je lui tirais la langue doucement avant de plonger à nouveau dans l’eau pour nager à la surface et je montais les escaliers, mouillée mais heureuse d’être mouillée tandis que j’attrapais une serviette. Je regardais mes cuisses rouges tout en les tamponnant. « Malheureusement ce n’est pas un coup de soleil… même si je crois que je préférerais ! », disais-je avant que nous continuions notre petite camping. Je n’osais pas trop la questionner car elle semblait assez ailleurs mais je me disais simplement qu’elle m’en parlerait quand elle voudrait le faire et si elle voulait le faire. Parfois, j’insistais mais parfois je laissais les choses arriver pour ne pas faire que tirer des vers du nez mais j’avouais que ça me démangeait mais non. Je ne devais rien faire et laisser le temps au temps comme une sage meilleure amie. Moi ? Sage ? Ou pas mais j’étais convaincante quand je le voulais. Là, je le voulais particulièrement. Et je reprenais le cours de ma journée tout naturellement après cette après-midi entre filles au bord de la piscine. En tant que femme active que je me devais de l’être… je préparais quand même le diner pour mon petit mari et mes enfants une fois que l’heure fut venue et je faisais ça avec beaucoup d’amour. Que c’est mignon quand même mais Lenaelle… que faisait-elle ? Elle s’inquiétait dans son coin ? Mais non, je l’avais invitée à diner pour ne pas la laisser seule dans le fond du jardin alors que ça sentait bon ce soir. Un plat au curry bien fort qui allait réveiller nos papilles. Sans oublier le poulet et le riz pour faire plaisir aux gourmands.


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