Une journée des plus normale s’annonçait aujourd’hui, de plus j’étais en repos du coup j’allais pouvoir en profiter doublement. J’avais entendu Brandon partir et ma sœur également, j’avais donc la maison pour moi tout seul et c’était royal. Ne pas les entendre se disputer me faisait un bien fou et m’évitait de me taper une migraine dès dix heure du matin. Je soupirais et décidais d’aller faire mon jogging pas si matinal que ça aujourd’hui. C’était rare que je dorme autant mais ces derniers temps je ne cessais de revoir des images que je préférais oublier. Etait-ce parce que j’avais revu Gwen ? Ou parce que j’avais fait une expo il y a peu ? En tout cas ça me faisait faire des cauchemars et je dormais peu. Et moi, le sommeil, c’est sacré. Je me passais la main sur le visage en baillant puis enfilais un short ainsi qu’un t-shirt puis mis mes baskets, fin prêt à aller courir cinq ou six kilomètres à vitesse régulière. Mais en sortant de ma chambre, je vis le bordel laissé par mes deux acolytes et soupirais à nouveau. Même si Thalia pouvait avoir le sens du ménage, quand elle était de garde et qu’elle enchaînait les cours et tout, c’était vite le bordel dans cet appartement. J’allais me transformer en fée du logis pour pas longtemps, enfin ça, c’est ce que je croyais car c’est seulement une heure et demi plus tard que je pus sortir de l’appart et enfin aller courir. Cette fois-ci je n’avais pas oublié ma petite bouteille d’eau que j’avais dû acheter une semaine auparavant afin de me dessécher. D’ailleurs, je repassai devant cette pâtisserie où la jeune femme qui la dirigeait s’appelait Lidwyn. Cette fille qui m’avait parlé par mail quelques années auparavant mais que j’avais oublié car j’avais dû changer d’adresse mail pour des raisons personnelles. Jolie brunette en tous les cas. Mais ce n’était pas elle qui hantait mes rêves, c’était la blonde avec qui j’étais sorti pendant pratiquement un an et demi… Je soupirais tout en courant, essayant de ne pas y penser pour ne pas gâcher mon footing. Ce dernier servait à m’aérer la tête pas à me la comprimer même si je préférais penser à Gwen toute la journée, il fallait aussi faire des concessions… J’accélérais le rythme passant par un chemin différent aujourd’hui, explorant les abords de la forêt pour ensuite remonter en plein centre de la ville qui commençait à bien être réveillée par les enfants mais aussi les personnes âgées. Je tapais dans un petit ballon pour le renvoyer à son propriétaire avec un sourire et finis par rentrer à l’appartement qui était toujours vide. Bien, je n’allais pas être vraiment dérangé aujourd’hui et j’aimais plutôt ça. J’allumais mon ordinateur pour mettre de la musique en fond puis partis prendre une douche bien relaxante pour dénouer tous mes muscles qui étaient contractés. Cela me fit un bien fou, tout m’avait fait du bien, le footing, le rangement et la douche. Voilà, j’allais passer une superbe journée à ne rien faire ou bien à aller prendre quelques photos dans le parc dans le milieu de l’après-midi. Oui, je ferais ça vers dix-sept heures quand les enfants sortiront pour s’amuser avec leur parent. Ca ferait de beaux clichés pour mon patron ! J’ouvris le frigo et commençai à cuisiner un petit plat équilibré tout en décapsulant une bière. Qu’est-ce que j’adorais les journées comme ça ! Je souriais tout en coupant les légumes et les mettant à frire à la poêle, puis je préparais une salade et mis à cuire le poulet qu’il nous restait de la veille. Heureusement que Thalia avait conservé ça dans le frigo car je ne sais pas ce que j’aurais pu manger sinon. D’accord, je devais l’admettre qu’avoir une femme dans un appartement ça aidait vachement. J’étais prêt à m’attabler lorsque j’entendis toquer à la porte d’entrée. Arquant un sourcil, je me dirigeais vers la porte puis ouvris pour découvrir Zara. Zara c’était la maman la plus cool du monde, enfin d’un point de vue extérieur et très éloigné ! Car ce n’était pas moi qui m’occupais de son enfant mais Thalia. Moi, j’appréciais les enfants de loin jamais de prêt, ça me faisait trop peur ces bêtes là… « Salut Zara, entre je t’en prie ! » Une fois rentrée, je refermais la porte derrière elle et lui offris un sourire tout en regardant la petite dans ses bras. « Mais non, je ne t’ai pas oubliée, salut à toi aussi. » Bon, d’accord, je pouvais me transformer en gâteux quand il s’agissait d’enfant, c’était plus fort que moi… « Thalia n’est pas là aujourd’hui si tu voulais la voir ou si tu avais besoin d’elle… tu veux peut être manger quelque chose ? » Demandais-je tout en la laissant faire comme chez elle et allant préparer de quoi rajouter un couvert. Mais je n’étais pas prêt, absolument pas prêt, à entendre ce que j’allais entendre. Pire qu’un film de fiction là. C’était surréaliste ce qu’elle me demandait.