▬ Aiden&Kylian - Attache ta tuque avec la broche, l'gros, ce soir, on s'tire une bûche ! ▬

Aiden & Kylian

Attache ta tuque avec la broche, l'gros, ce soir, on s'tire une bûche !

Ce soir, j’étais de service et ce, pendant une bonne partie de la nuit. Est-ce que ça me gênait ? Pas le moindre du monde. Dans le monde des urgences, la nuit, ce n’était pas moins agité que le jour, bien au contraire, et en ce qui concernait mon métier d’ambulancier, c’était limite mieux de rouler la nuit, parce que les embouteillages, ça n’existait pas, ou presque pas, en fait. De plus, ce n’était pas comme si j’étais du genre à avoir du mal à l’idée d’aller me coucher lorsque le soleil se levai. Non pas parce que j’avais tendance à être un gros fêtard quand j’étais à l’université, mais plutôt parce que ma précédente carrière m’avait préparé à cela, sans parler du fait que je n’ai pas besoin de dormir comme une marmotte chaque nuit pour être en forme le lendemain. Compte tenu que je vivais seul, le fait de ne pas pouvoir voir quelconque famille que je n’avais pas ne me gênait pas le moindre du monde et le comble dans tout cela, c’était que je ne comprenais pas du tout les gens qui disaient ne pas pouvoir dormir avec la lumière du jour. Que je sache, des rideaux, ça existait ? Mieux encore, ils en faisaient des plutôt performants dans leur catégorie de nos jours. Et si ce n’était pas assez, il existait des masques pour dormir de toutes les couleurs, pour tous les goûts, alors aucune raison de se plaindre ! D’accord, moi je n’en étais pas au stade du masque mais quoiqu’il en soit, je n’avais aucun problème à l’idée de travailler de nuit, comme je le prouvai au moment où je me présentai au boulot, quelques minutes avant le début de mon service. Lorsque je fus sur place, je retrouvai aussitôt celui qui serait mon partenaire pour la soirée, soit Aiden et ensemble, main dans la main - non, pas vraiment - nous montâmes dans l’ambulance qui nous avait été assignée pour commencer notre service. Le tout se déroula plutôt bien pour débuter, sans trop de problèmes et à un moment donné, il y eut ce que je pensais pouvoir appeler un temps mort. Aucun appel, rien d’important, si bien que mon partenaire et moi nous nous retrouvâmes à attendre ainsi, dans le véhicule d’urgence, sans rien faire. Sachant très bien que les temps morts n’avaient pas toujours lieu et qu’il valait mieux en profiter, je décidai d’aller chercher quelque chose à manger, proposant à Aiden de prendre quelque chose pour lui. Le tout étant maintenant décidé, je sortis du véhicule, et je me rendis au restaurant qui se trouvait non loin. Parce que ce n’était pas un endroit de grande gastronomie - ça ressemblait à une supérette plutôt qu’un restaurant - je pris ce qui me tomba sous la main, soit deux sandwichs, des cafés, des muffins et deux bouteilles de Coca Cola pour la suite de la nuit. Enfin, cela ne voulait pas dire que ce serait cela, notre repas pour la soirée, parce que si on avait encore faim, on pouvait toujours prendre autre chose, mais pour le moment, ça ferait l’affaire. Lorsque j’eus payé le tout, je sortis avec mes petites trouvailles qui n’avaient pas grand-chose d’alléchant, mais qui allaient convenir quand même - je l’espérais - et je retournai dans l’ambulance en présentant le tout dans les mots suivants: « Alors… Sandwich, café, muffins, boissons… » Puis, puisque j’étais d’avis que le plus logique était de commencer par les sandwichs, je déposai le reste à côté - sauf le café, que je mis dans les portes-gobelets, histoire de ne pas faire un désastre rempli de caféine dans l’ambulance - et je regardai les étiquettes sur les emballages pour dire: « Donc il y a jambon et dinde, ou jambon et salami… J’espère juste que tu aimes le jambon… » dans un petit rire nerveux, même si en fait, je n’étais en rien nerveux. Si le sandwich n’était pas bon, c’était triste, mais je n’y étais pour rien. Dans le pire des cas, nous ferions une plainte contre la supérette et nous irions acheter du Subway et là, pour sûr nous aurions le sandwich parfait, juste préparé à notre goût, comme ils aimaient bien le dire dans leurs pubs.

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l'gros, ce soir, on s'tire une bûche !

Encore une nuit à travailler, m’en plaindre ? Pas vraiment, j’acceptais n’importe quel shift du moment que j’étais payé. Et puis, d’une certaine façon je préférais ça. Le lendemain, j’avais la journée tranquille à la maison. Les enfants avec la nounou, je savais que je pouvais compter sur Lenaëlle pour s’occuper d’eux. En fait, je préférais même passer la journée chez moi que la nuit. J’évitais les soucis conjugaux, les prises de becs ou les simples tracas quotidien. Et que ce soit le jour ou la nuit, dans le coin y’avait toujours source de boulot. Les gens sortant des bars, les fêtards étaient souvent ceux qu’on se retrouvait à « secourir ». En gros, je ne m’ennuyais pas et je n’avais pas besoin de penser à tout ce qui pouvait hanter mon esprit, comme le fait que j’allais commencer l’université le mois prochain si j’étais accepté et que ça me terrifiait de me retrouver sur les bancs d’école. Un trentenaire qui retournait aux études, fallait le faire tout de même ! Comment mon shift, je saluais mon partenaire de nuit, pas qu’on allait faire de quoi de sexuel dans cet ambulance ! J’avais déjà donné avec ma femme, je n’avais pas besoin de remettre le couvert pour savoir ce qu’on pouvait éprouver sexuellement dans ce véhicule. Non, j’allais simplement avoir un compagnon pour passer la soirée, discuté pendant ces moments où on aurait à faire. Montant derrière le volant, je quittais la caserne tout en allumant la radio pour qu’on puisse être guidé en cas d’alerte. On roulait sans but dans la ville, puis au bout d’un moment je garais l’ambulance dans un parking, coupant le moteur pour économiser l’essence. Je regardais Kylian quitter le véhicule pour aller nous chercher à manger, glissant ma main dans mon blouson pour en sortir une lettre où le blason de l’université de la ville était imprimé. Elle n’était pas ouverte et je la regardais un long moment. Et si je n’étais pas accepté ? Si on avait refusé ma candidature ? Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir faire ? Je ne me voyais pas finir mes jours dans le casse-croute de ma femme ou dans une ambulance comme celle-ci ! J’avais des factures à payer et en restant ainsi, j’allais manquer d’argent. Trois enfants ça en fait des bouches à nourrir ! Je passais ma main sur mon front, car bien que je me posais toutes ces questions, il en restait pas moins que je n’avais pas le courage d’ouvrir cette enveloppe. Et dire que j’étais prêt à me lancer tête baisser dans une guerre, mais je n’étais pas foutu de lire une lettre. Je me passais une main dans mes cheveux, poussant un long soupir, avant d’entendre la porte côté passager s’ouvrir. Je fourrais l’enveloppe dans la poche intérieure de mon blouson, prenant les cafés pour laisser Kylian entrer dans l’ambulance plus aisément. Le repas n’avait rien de gastronomique, mais ça me suffisait amplement, je n’avais pas un palet fin. Un sourire prit place sur mes lèvres à l’énumération des sandwichs. « Je déteste le jambon. » disais-je avec un sérieux inquiétant. « Je plaisante ! Merci d’avoir pris tout ça, je vais prendre jambon salami. » continuant en laissant un rire se perdre. Prenant le dit sandwich, je le regardais un instant avant de le déballer. Je regardais la viande entre les deux tranches de pain, en fait il avait l’air un peu inquiétant, mais j’avais connu pire dans l’armée. J’allais survivre à un sandwich jambon salami et au moins, il ne ressemblait pas à ces sandwichs pas de croute avec de la viande haché avec une sublime couleur radioactive ! Je mordais dans celui-ci. « Y’a un café pour toi ? Enfin, je veux dire tu mets quelque chose dans ton café ? » demandais-je pour ne pas me tromper en n’en prenant un, préférant le boire noir.

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La naïveté du débutant, j’en avais été victime lors de mes premiers temps comme médecin à New York, j’avais vu des gens en être victime, et j’en étais visiblement victime encore aujourd’hui. En effet, compte tenu que je ne connaissais pas vraiment Aiden, ou du moins, pas aussi bien que si nous avions passé du temps ensemble et que je connaissais ses goûts, je tombai dans le panneau pendant quelques secondes quand il dit ne pas aimer le jambon. Avais-je vraiment gaffé ? Cette crainte m’envahit pendant quelques secondes, jusqu’à ce qu’il me dise qu’il plaisantait. Sitôt, je me montrai plus soulagé, mais aussi un peu idiot d’être tombé dans le panneau aussi facilement. Pourtant, ce n’était pas comme is ce n’était pas une blague classique… Mais bon, avec les gens qu’on en connaissait pas, on ne pouvait pas vraiment en être sûr, après tout. Enfin, généralement, le jambon, c’était pas mal unanime comme truc, mais bon… Enfin, la question étant maintenant réglée, je pus me permettre d’attraper le second sandwich que j’avais pris, sans toutefois l’entamer dans l’immédiat, puisqu’ensuite, il nous fallut régler la question des cafés. Celle-ci était pas mal moins complexe, il fallait l’avouer. Même si, encore une fois, je ne savais pas comment Aiden prenait le sien et que je n’avais pas pris la peine de le lui demander, j’avais fait au plus simple, comme je le partageai en affirmant: « Ils sont tous les deux bien noirs. Enfin, peut-être qu’il y en a un qui a un millilitre de plus de liquide dedans mais autrement, ils sont pareils. » Cependant, parce qu’il était quand même possible qu’Aiden aime bien mettre du lait ou du sucre dedans et que je n’avais pas écarté l’éventualité, j’attrapai au fond du sac qui m’avait permis de tout transporter, même si les cafés n’avaient quand même pas rendu la tâche facile, quelques gobelets miniatures de crème et des sachets de sucre. Je les montrai à mon partenaire de travail avec un petit sourire en ajoutant, bien qu’impertinemment: « Si tu veux l’arranger à ton goût. » Personnellement, je n’étais pas difficile pour le coup, alors le café noir me convenait parfaitement. Si jamais je trouvais qu’il était trop chaud, ou trop amer, alors peut-être je rajouterais un peu de crème, mais je lui laissais une chance avant. Tout le monde avait droit à une chance après tout, non ? Eh oui, même les cafés innocents qui étaient sur le point d’être bus. Cette fameuse chance, je la lui donnai après avoir déposé toutes les affaires dans un endroit où elles ne nous gêneraient pas si jamais nous devions quitter le parking de la station-service en vitesse pour aller répondre à une urgence, parce que mine de rien, un muffin dans le front, un café sur le pantalon, un coca sur le t-shirt et un sandwich je-ne-sais-où, ça ne faisait pas trop brillant devant des gens qui avaient besoin d’aide… Enfin bref, une fois bien installé, je pris une première gorgée de mon café, et je jugeai qu’il était convenable. Ce n’était pas de la grande qualité, rien à voir avec ce que je pouvais avoir à New York, mais maintes fois, j’avais bu du café en provenance de machine qui produisaient un liquide si horrible au goût que l’appeler « café » serait une véritable insulte. Par conséquent, je pouvais bien me contenter de ça. Après une première gorgée, je déposai mon verre dans le porte-gobelet, puis histoire de ne pas laisser un énorme silence planer dans l’ambulance, je décidai d’engager la conversation en demandant, par simple curiosité: « C’est la première fois que je travaille de nuit… Ça se passe comment en général par ici ? » Je savais bien que cette question me faisait passer pour un ignorant, mais je m’en moquais. En mon sens, il n’y avait rien de mal au fait de vouloir en apprendre davantage sur son nouveau métier, sur sa nouvelle ville. Et puis, ça permettait aussi d’entamer un peu la conversation, conversation qui, je l’espérais, serait plus divertissante que la ligne ouverte qui se tramait à la radio.

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Un coup classique que je venais de faire, peut-être que je n’avais pas réfléchi avant de le faire… Non, en fait, je n’avais pas réfléchi. Ça avait été tout simplement plus fort que moi, j’aimais bien plaisanter, mais mon pauvre coéquipier semblait tellement déconfit que je regrettais presque ma plaisanterie. Mais bon, elle était faite et je ne pouvais pas revenir en arrière, je venais à me dire qu’un jour ou l’autre il finirait par s’habitué à ce clown près de lui. Je mordais dans mon sandwich avant de m’enquérir du café. Ce nectar obligatoire si je voulais survivre à cette nuit de boulot ! Ce que je redoutais légèrement même si j’avais l’habitude, mes folles années de la vingtaine me semblait bien loin et père de deux gamins c’était pas de tout repos. J’avais besoin de caféine autant que de la nicotine, même si je ne fumais jamais dans le véhicule. Deux petits peps suffisant à me garder les yeux ouverts. Alors qu’il me disait que les deux étaient noirs, je prenais l’un des deux verres en carton. Posant mon regard sur les condiments à cafés. « Merci, mais je le prends toujours noir. » C’était toujours bon de préciser surtout qu’on allait passer un sacré bout de temps ensemble autant savoir comment je préférais mon breuvage fétiche. Prenant une gorgée du dit café, je poussais un soupir de bien-être. Même si j’en buvais souvent de l’infecte, la caféine restait présente et mon corps le savait. Il n’avait que faire que ce soit de l’eau de vaisselle ou un cubain corsé. Pour lui, cette drogue lui suffisait. En y pensant c’était mieux que si j’avais encore de besoin de la coke ou de l’héroïne, ça causerait un certain problème si ça avait été le cas. Je posais le gobelet dans son support, avant de mordre une nouvelle fois dans le sandwich. Relevant le regard au bout de quelques secondes de silence. « C’est sûr, on est pas L.A. » Entre cette ville et Pasadena, il y avait une certaine tranquillité. « Généralement c’est paisible, si on a un appel se sera une bonne soirée. Bien que parfois on dirait qu’ils se donnent le mot pour tous faire le même soir. » J’haussais les épaules. Je posais mon regard sur mon coéquipier, passant ma langue sur ma lèvre dans un mouvement pensif. « J’sais que tu es nouveau, mais franchement les horaires de nuit sont pas si désagréable, faut simplement s’habituer. Mais c’est certain que si tu as une copine tu risques de moins la voir. » Bon entre mec, le sujet des femmes arriverait tôt ou tard et Kylian finirait bien par apprendre à connaître ma femme si elle retournait à la caserne. « Tiens d’ailleurs, qu’est-ce qui t’amène dans cette ville ? Le chef m’a dit que tu venais de New-York. Pourquoi ici ? C’est tout de même à l’autre bout du continent. » Je me montrais curieux, mais c’était plus fort que moi. Je n’avais jamais eu la chance d’aller visiter la grosse pomme et pourtant j’en avais vu des villes. Mais en quoi une ville Californienne pouvait bien intéresser un Newyorkais ? C’était à ce le demander. « Enfin, t’es pas obliger de répondre. Mais t’en qu’à passer la nuit ici autant faire connaissance. Et si je suis trop curieux te gêne pas. »

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Je ne fus pas vraiment étonné d’entendre Aiden m’annoncer que normalement, les nuits étaient plutôt tranquilles, à moins que tout le monde décide d’être malade, de se blesser ou un truc du genre en même temps. Non pas que je pensais que Pasadena était une ville ennuyante, mais parce que c’était quelque chose qui était plutôt récurrent, que ce soit à Pasadena, New York ou dans le coin le plus perdu du Delaware. Enfin, il était certain qu’en plein coeur de New York, les interventions étaient plus fréquentes, surtout dans les quartiers bondés la nuit, mais même entre les murs de l’hôpital, j’avais pu remarquer que la fréquence des gens qui arrivaient aux urgences était bien moins grande. Et ça, je pouvais l’affirmer parce qu’il m’était arrivé de faire un service de nuit bien des fois ces deux dernières années. Lorsque j’étais avec Gemma, je ne faisais pas exprès de prendre des horaires qui ne nous permettraient pas de nous voir, mais lorsqu’elle fut partie, plus rien ne m’empêchait, au point où limite, je m’en moquais complètement, me contentant de simplement prendre ce qu’on me donnait, passer au travers de mes heures de travail et toucher le chèque de paie deux fois par mois, en venant même à ne plus me satisfaire ou être choqué du montant qui semblait augmenter à chaque fois. Maintenant, je prenais conscience que je faisais pas mal moins d’argent avec ce métier, mais cela ne me gênait pas parce que dans un premier temps, mes économies de précédemment me permettaient de vivre plus qu’aisément mais de plus, je n’avais que moi à faire vivre, pour le moment en tout cas. Ce n’était pas toujours plaisant de l’admettre, mais je n’avais pas vraiment le choix de le faire. Heureusement, depuis que j’étais arrivé ici, que j’avais changé d’air, de mode de vie aussi d’une certaine façon, je semblais un peu vivre avec moi-même, faisant en sorte qu’au nouveau propos d’Aiden, j’eus la capacité de lui répondre, avec un petit sourire énigmatique: « Je n’ai pas de souci à me faire avec ça pour le moment. » Évidemment, cela ne voulait pas dire que ce n’était pas triste comme réalité, mais c’était ainsi. Après, il fallait bien que je me fasse à l’idée, parce que je me doutais bien qu'Aiden ne serait pas le seul à me poser des questions. Il était vrai que d’un point de vue extérieur, mon changement soudain de ville, ce changement plutôt radical, c’était un peu difficile à nier. Et puis, il me faudrait aussi me trouver de quoi répondre à cette question, parce que pour le coup, je dus admettre que je ne savais pas vraiment quoi dire et je ne me voyais pas vraiment, dans l’immédiat, lui dire que c’était là une question trop indiscrète, parce que cela se saurait certainement, un jour ou l’autre. Heureusement, l’hésitation ne fut pas bien longue, puisque je n’avais clairement pas l’intention de mentir - ce serait juste stupide dans le cas présent - et je dis alors: « C’est un pur hasard, pour être honnête. J’avais besoin de changer d’air et j’ai vu un poste disponible passer, alors j’ai appliqué et voilà. » En gros, ça aurait pu être San Francisco, comme en Louisiane ou bien au Canada. Je m’en moquais au moment de prendre cette décision, mais à présent, j’étais satisfait, comme j’ajoutai à l’adresse de mon interlocuteur en affirmant: « Mais je ne le regrette pas. Ça me semble bien ici, pour ce que j'ai pu voir. » C’est toutefois là que j’arrêtai mon propos, attrapant le gobelet de café que je m’étais approprié pour en boire une gorgée, marquant ainsi une pause dans la conversation. Ensuite, je crus que ce ne serait pas la fin du monde si je venais à la charge à mon tour, demandant à mon partenaire pour la soirée, par simple curiosité: « Et toi ? Tu as toujours habité dans les environs ? » Par le mot « environs » je signifiais là Pasadena, Los Angeles, la Californie même à la limite. En bref, je voulais juste m’informer si lui aussi, il avait fait un changement drastique de ville, peu importe l’âge, les circonstances, ou bien si cette situation ne concernait que moi pour le moment même si, bien sûr, cela ne serait pas chose gênante me concernant, parce que je savais bien que c’était chose inhabituelle, même si cela ne me complexait pas plus que ça, en vérité.

» kylian&gemma - Les seuls beaux yeux sont ceux qui vous regardent avec tendresse.
» aiden&lullaby → dites non à la bedaine d'Aiden et militez.
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