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Le vin est un lubrifiant social

Ce mois-ci c’était un peu la pagaille avec tout ce qui se passait depuis que la ville avait décidé de mettre ces citoyens en forme et santé. Est-ce que ça m’affectait ? Non, pas particulièrement. Je n’avais rien changé à ma routine, faisant du sport tous les jours, je ne voyais pas vraiment comment en faire plus sans entacher ma santé. Car trop en faire n’est pas non plus la solution. Je n’avais pas non plus eu de scrupule à aller dîner chez ma sœur. Préparant un accompagnement et décidant d’amener du vin, je m’étais rendu à l’épicerie sur le chemin. Me retrouvant devant une panoplie de bouteilles de vin, rouge comme blanc, je portais mon regard sur une table présentant un nouveau produit. La promotion affichait deux cabernets sauvignons, rouge tout comme un blanc. Je m’approchais pour lire l’étiquette Moraga. Une femme qui versait le vin dans un minuscule gobelet en plastique, me regarda avant de me sourire. « Vous désirez goûter ? Ceci est un vin produit en Californie depuis 1989. Il tente de se faire une place sur le marché plus commerciale. » me disait-elle me tendant un gobelet de vin blanc. Je la remerciais d’un signe de la tête et bu le contenu sans flafla. Soyons franc, je n’avais rien d’un sommelier et je ne distinguais que très mal les arômes et les parfums. Du vin reste du vin. J’approuvais d’un signe de tête, sentant encore l’effervescence dans ma bouche. « Je vous prendrais une bouteille de rouge et une de blanc. » disais-je ne sachant pas ce qui pourrait s’harmoniser le mieux avec ce que ma sœur avait préparé. Prenant les deux bouteilles, j’allais m’éloigner lorsque la femme me rappela. « Tenez deux invitations pour la visite du vignoble. C’est la première fois qu’ils ouvrent au publique, alors profitez s’en. » Je la remerciais, allant payer à la caisse et me dirigeant par la suite chez ma sœur. Les jours s’écoulèrent, puis la date arriva, je regardais le second carton dans ma main. Étendu dans mon lit, je n’avais pas pensé à inviter quelqu’un, devais-je y aller ? Je ne pouvais pas m’empêcher de me dire que ça me ferait le plus grand bien et puis on était samedi. Je regardais mon répertoire, décidant d’appeler Thalie pour m’accompagner. Elle n’avait pas l’âge requis pour boire, mais qui allait la carter ? Une fois convaincu, j’allais me préparer, ne faisant pas plus attention à ma colocataire. Je ne savais toujours pas comment agir avec Jazz même si c’était plus détendu qu’avant. Habillé de façon décontracté, bermuda et débardeur moulant, je quittais mon appartement pour aller chercher la blondinette. Je klaxonnais deux coups en me garant devant la maison. Sortant de la voiture, j’allais m’appuyer contre la portière du passager. « Hey ! » disais-je en voyant son minois. Je savais que j’avais dû la réveiller surtout à l’heure qui l’était, mais elle ne pouvait pas me faire la gueule. C’est la loi entre meilleur ami ! Je regardais la jeune femme dans l’encadrement de la porte qui nous observait. « Ne vous en faites pas je ne la ramène pas trop tard ! » m’empressais-je de dire tout en ouvrant la portière pour la faire monter. Je retournais derrière le volant. « Je sais pas pourquoi, mais elle ne semble pas m’aimer. » disais-je en parlant de Kyle. Je conduisais, jusqu’à arriver à l’adresse que j’avais programmé dans mon GPS. Bel Air. Je me stationnais dans un emplacement libre avant de sortir je regardais Thalie avec qui j’avais eu une discussion banale durant le trajet. « Merci d’être venu. » Je sortais de mon range rover, claquant doucement la portière tout en regardant à travers mes verres fumés l’établissement viticole. Il semblait y avoir déjà quelques personnes, souriant à Thalie, je prenais la direction de la petite troupe où une voix féminine résonna un peu plus fort que le tumulte des conversations. « Bonjour à tous, merci d’être venu suite aux invitations offert pour venir visiter notre vignoble. Nous commencerons par une courte visite du domaine. Après nous prendrons une navette qui nous conduira jusqu’au vignoble et à la toute fin vous aurez une dégustation vin et fromage. » disait-elle de sa petite taille. « Essayez de tous suivre, ainsi personne ne s’égarera. Mais attendons de voir si d’autre personne ne viendrait pas. »

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Le vin est un lubrifiant social

J’avais toujours été d’avis que rien n’accompagnait mieux un bon repas qu’une bonne bouteille de vin appropriée. De ce fait, dès que j’avais commencé à m’intéresser de plus en plus à la cuisine et tous les détails qui pouvaient entourer la préparation d’un plat, j’avais tenté d’en apprendre un peu plus sur les vins, même si clairement, je n’étais pas vouée pour devenir sommelière. Quand j’avais eu mon restaurant, je m’étais assurée d’avoir un expert en tout temps pour, justement, optimiser l’expérience de mes clients mais maintenant que je cuisinais essentiellement pour moi-même et non plus pour les autres – sauf mon colocataire mais ça, c’était une autre histoire – je ne pouvais pas avoir les conseils d’un expert en tout temps, devant me contenter de me rendre dans les endroits spécialisés pour avoir ne serait-ce qu’un conseil ou deux. Puisque je préparais un repas très spécial ce jour-là qui se devait d’être accompagné d’un vin particulier, j’étais allée faire un tour dans un magasin spécialisé en vins et liqueurs fortes. Sous conseil d’un individu qui y travaillait, je choisis un vin californien qui me semblait plus que convenable. Au pire, s’il n’était pas bon, j’avais toujours quelques bouteilles en réserve à la maison, même si je préférais de loin avoir quelque chose de réellement convenable pour le plat que je préparais. Au moment de payer, on m’offrit des invitations pour me rendre à la visite du vignoble où le vin avait été préparé. Trouvant l’invitation intéressante, j’attendis toutefois d’avoir goûté à la fameuse bouteille avant de décider si oui ou non, ça vaudrait le coup d’y aller. J’en étais rapidement venue à la conclusion que si cette visite guidée me permettait de repartir avec quelques bouteilles à prix réduit et une expérience supplémentaire, je ne devais pas cracher sur l’occasion, surtout que c’était gratuit et que je ne travaillais pas ce jour-là.

Le jour étant maintenant venu, je me préparai à me rendre à ce fameux vignoble sans trop me stresser. C’était la première fois que j’aurais droit à une visite guidée, même si cela m’était déjà arrivé d’aller déguster des vins dans un endroit en particulier ou un autre pour voir si ça valait le coup de l’ajouter à la carte des vins du restaurant à l’époque. Cependant, ce n’était jamais aussi détaillé que le carton d’invitation semblait le présenter. Curieuse de voir ce que tout cela allait donner, je m’étais mise en route vers le vignoble, me laissant guider par le GPS de mon téléphone. Contrairement à bien des fois, j’arrivai à l’heure à l’endroit donnée, ou du moins, c’était ce que j’espérais lorsque je m’extirpai de mon véhicule pour me rendre à l’entrée, où un petit groupe commençait déjà à se masser. N’ayant jamais été du genre timide, je me permis donc rapidement de dire : « Bonjour ! C’est ici pour la visite ? » en montrant mon carton, me faisant alors dire rapidement : « Oui, c’est ici. Maintenant, veuillez attendre, je vais voir s’il n’y aurait pas des retardataires. Votre voisin va vous expliquer ce que je viens de dire. » Acquiesçant d’un signe de tête, je finis alors par me tourner vers ce fameux voisin, puis je lui demandai directement : « Alors, ça racontait quoi ? On va boire des tonneaux ? » en accompagnant mon propos d’un petit sourire amusé. Après tout, cela n’avait pas besoin d’être pompeux comme truc non ? C’était toujours bien de s’amuser dans la vie une fois de temps en temps quand même.

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“Mieux vaut boire trop de bon vin qu’ un petit peu de mauvais”

Lidwyn voulait offrir quelque chose d'original à un ami, afin de le remercier, cependant elle n'avait aucune idée de ses centres d'intérêts. Alors quelle parcourait le magasin une jeune femme l'interpella.

- Mademoiselle, vous ne voulez pas goûter ceci ?, lui demanda-t-elle en lui présentant son petit présentoir.

Sur celui-ci il y avait deux bouteilles de vin ouvert, une bouteille de rouge, une autre de blanc. La jeune femme lui demanda qu'elle vin, elle désirait déguster. Lidwyn hésita un moment, car elle ne supportait pas très bien l'alcool mais, bon un petit godet n'allait pas la faire rouler sous la table.

- Du blanc, répondit-elle.

La jeune femme lui versa alors le liquide d'une couleur jaune pâle dans le petit verre en plastique face à elle, puis le tendit à Lidwyn. Celle-ci le saisi et le bu, bien sûr ça n'avait rien à voir avec les vins français qu'elle avait pu goûter, mais il était doux et rafraîchissant.

- Il est très bon, j'en prendrais bien une bouteille, lui dit-elle en la regardant.

La jeune femme fut ravie que le vin plaise à Lidwyn et lui donna une bouteille de blanc ainsi qu'un carton d'invitation pour découvrir le vignoble.

- C'est très gentil, hélas je n'ai pas de moyen de locomotion pour me rendre jusque-là, lui avoua-t-elle un peu mal à l'aise.

La jeune femme reprit alors le carton d'invitation et lui en donna un autre, en lui expliquant que celui-ci donnait accès à un car, qui viendrait la chercher au centre-ville. Logiquement cette offre n'était valable qu'aux personnes qui prennait une caisse de vin. Mais la jeune femme fit une exception pour Lidwyn. Celle-ci se rendit à la caisse paya la bouteille de vin et se rendit à son hôtel. En oubliant quelque peu son invitation, heureusement elle s'en souvenu le jour j. Elle attendit le car avec beaucoup d'autres personnes, elle se mit au fond de celui-ci et contempla le paysage. A part Pasadena qu'elle connaissait à peine, elle n'était encore jamais sortie hors de cette ville.

C'était vraiment magnifique, elle n'aurait jamais cru être aux Etats-Unis, c'était autre chose de ce qu'on pouvait voir dans les séries ou dans les films. Ils arrivèrent bien vite à la destination et une voix féminine leur demanda de se rassembler. Lidwyn fut quelque peu perdue dans la masse de gens autour d'elle. Mais elle entendit néanmoins la voix dire : "Bonjour à tous, merci d’être venu suite aux invitations offertes pour venir visiter notre vignoble. Nous commencerons par une courte visite du domaine. Après nous prendrons une navette qui nous conduira jusqu’au vignoble et à la toute fin vous aurez une dégustation vin et fromage.", poursuivit la voix, car Lidwyn ne pouvait pas apercevoir le petit bout de femmes avec les gens qui étaient devant elle. "Essayez de tous suivre, ainsi personne ne s’égarera. Mais attendons de voir si d’autre personne ne viendrait pas."

Lidwyn regarda autour d'elle en espérant peut-être voir un visage familier, mais elle ne connaissait pas encore grand monde à Pasadena alors, c'était peut-être peine perdue.

par humdrum sur ninetofive

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Face à son miroir, Thalie sortait tous les vêtements de son armoire, planchant sur la question ultime : on s’habille comment lorsqu’on va dans les vignes ? Elle ne voulait pas mettre un truc joli qui se retrouve tout souillé, mais ne voulait pas non plus sortir ses vieilles guenilles au risque de passer pour un épouvantail et qu’on l’oubli dans un coin. Elle avait déjà hésité à prendre ses bottes en caoutchouc pour y aller, mais malheureusement ces dernières étaient trop petites, et elle n’était pas sûre que Jonas ose se montrer avec une fille qui fait genre elle fait ça tous les week-ends. Quelle idée il avait eu de l’inviter, d’ailleurs ? Après tout, elle n’était pas majeure, et pas spécialiste en vin, mais après tout, toutes les excuses étaient bonnes pour passer une journée avec son meilleur ami. Elle avait dû rentrer dans des négociations serrées avec Kyle, mais avait finalement obtenu la permission d’y aller pour son grand bonheur. Une fois le jour-j arrivé, elle avait attendu que le brun vienne la chercher, et ensemble ils étaient partis. Sur le chemin, il lui avait demandé pourquoi il avait l’impression que Kyle ne l’aimait pas bien, ce à quoi elle haussa les épaules avant d’ajouter « - D’un côté, tu m’emmènes déguster des vins alors que j’ai dix-huit ans, tu m’as fait prendre des cuites et fumer des joints donc bon… Mais je te rassure, si vraiment elle ne t’appréciait pas, je ne serais pas partie avec toi. ». Cette question l’avait un peu prise de court, d’autant plus qu’elle n’avait jamais songé que Kyle pourrait ne pas aimer Jonas, et était rassurée qu’il lui ait demandé, plutôt que de se faire de fausses idées.

Une fois arrivés, ils furent pris en charge, et la blonde commença à trépigner d’impatience alors qu’ils se dirigeaient dans les vignes. Après tout, on venait de lui dire qu’elle allait manger du fromage, ça ne pouvait qu’aller. Et surtout, elle se trouvait au milieu de nourriture. « - Tu crois que je peux piquer deux-trois raisins ? Ils s’en rendront pas compte je veux dire, tu as vu tout ce qu’il y a ? », demanda-t-elle à Jonas, avant de relever la tête et se rendre compte que non, ce n’était pas son meilleur ami mais bien une femme. « - Désolée. », balbutia-t-elle avant de se tourner dans l’autre sens, où se trouvait réellement le brun qui semblait aspiré par ce que disait la jeune femme. Ne voulant pas déranger, elle leva le nez, et tira discrètement sur une branche pour attraper une fin de grappe qui lui faisait de l’œil depuis tout à l’heure. Elle en proposa à gauche et à droite d’elle, et se remis à écouter comment se passaient les vendanges, et surtout les spécificités du raisin et du soleil qui faisaient que ce vin était si bon. Enfin d’après les mots de la guide, puisque Thalie n’avait jamais goûté ledit vin. En tout cas, s’il était aussi bon que l’étaient les raisins, il devait sans doute être délicieux. Elle avait hâte d’être à la dégustation, et visiblement son ventre était du même avis puisqu’il se mit à grogner. Confuse, elle baissa la tête avant de poser sa main dessus, et pria pour qu’on ne l’ait pas entendue, ne voulant pas passer pour une fille qui n’a pas mangé depuis des semaines en sachant qu’elle allait pouvoir se rincer durant cette journée, parce que ce n’était pas le cas ; elle avait bien mangé. C’était simplement Thalie qui faisait du Thalie.

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Le vin est un lubrifiant social

Jamais je n’aurais pensé que cette visité aurait été aussi bondé, sortant de mon véhicule, je restais près de Thalie tout en me dirigeant vers la petite foule. Je me devais de surveiller ma meilleure amie, non pas parce qu’elle n’avait pas l’âge de boire, comme elle me l’avait encore rappelé en chemin, mais plutôt parce que je savais qu’elle pourrait manger tous les raisins sur les vignes si personne ne la surveillerait. Pire qu’une invasion d’insecte sur une récolte. La guide nous demandait de s’approcher et glissant mes mains dans mes poches, je l’écoutais sans dire un mot, alors qu’une jeune femme arrivait près de moi brandissant un carton d’invitation identique à celui que j’avais pour ma best et moi. La femme du vignoble s’adressa à la jeune femme et je fronçais les sourcils en voyant que j’étais le dit voisin. Je tournais mon regard vers la femme, lui adressant un sourire. Peut-être qu’un jour ce sourire me détruirait, mais soit. « Euh… Elle a simplement dit qu’on visiterait le domaine, puis le vignoble avant de finir par une dégustation vin et fromage. » Je pinçais mes lèvres ensemble ne sachant pas trop quoi ajouter. La jeune femme semblait quelques peu alcoolique à demander si on allait boire des tonneaux, mais qui étais-je pour juger ? Ma meilleure amie allait sans doute manger tous les raisins et le fromage, alors pourquoi pas une personne pour boire tous les tonneaux ? « Je ne suis pas sure qu’on pourra boire les tonneaux, mais si quelqu’un distrait la guide qui sait. » ajoutais-je avec un sourire en coin, alors qu’elle nous faisait signe de la suivre. Je jetais un regard en biais à Thalie, puis reportais mon regard vers la jeune femme près de moi. « Au fait, je m’appelle Jonas et la voleuse de raisin s’appelle Thalie. » Pourquoi me présenter ? Je ne savais pas trop, mais bon si j’étais pour passer ma journée avec des étrangers hormis l’ogresse de raisins, autant faire connaissance avec quelques personnes. Sans me gêner, je volais un ou deux raisins dans la main de Thalie, les portant à ma bouche avec un sourire espiègle de gamin. « Allez, partage avec moi ! » disais-je en riant, mais surtout sachant qu’elle avait un certain mal à partager la nourriture. Puis j’entendais son ventre gazouiller. « T’as mangé c’matin ? » lui demandais-je en fronçant les sourcils. Je coupais une bonne grosse grappe que je lui tendais, avant de sentir un regard posé sur moi. Relevant mes billes bleutées sur le minois d’une jeune femme. « Vous voulez goûtez ? » demandais-je en lui tendant la grappe de raisin. Il ne fallut qu’un instant pour que je remarque quelque chose de sombre grouillant parmi ces billes noires. Fronçant mes sourcils, j’observais la grappe jusqu’à voir un monstre d’araignée s’échapper en courant sur ma main. Surpris, je lâchais la grappe en tentant de retirer l’araignée de sur ma main. Dans une petite danse improvisée, j’avais attiré l’attention sur moi. « Qu’est-ce qui se passe derrière ? » Ne voyant plus la bestiole, je relevais mon regard vers la guide. « Rien. » mentais-je en cherchant l’arachnide des yeux. Où pouvait-elle être passée ? « Elle est où ? » demandais-je en regardant tout autour de moi, je n’avais pas peur de ces bestioles, mais celle-ci avait une taille colossale. On dit que les petits ne mangent pas les gros, mais cette araignée avait dut manger un cheval ! Mais avec ma petite danse improvisée, j’ignorais vraiment où elle se trouvait.

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Le vin est un lubrifiant social

Je fus ravie de voir que le jeune homme fut en mesure de me sourire, même si sa réponse se fit toutefois des plus sérieuses. Au moins, il ne m’avait pas considérée comme si j’étais une alcoolique qui venait tout juste de sortir du magasin de liqueurs le plus proche et qui n’en avait pas eu assez. C’est ce qui expliqua pourquoi je ne lui en voulus pas vraiment de me répondre de façon aussi simple, me contentant de simplement accuser réception de l’information avec un petit sourire, me disant que le propos pourrait prendre fin là, mais ce ne fut pas le cas ; le jeune homme ajouta que nous pourrions toujours en boire si jamais on réussissait à distraire la guide, m’arrachant un petit air malicieux, même si j’étais bien loin d’être sûre de mettre le plan à exécution. Après tout, ce n’était pas comme si ça pesait rien, un tonneau rempli de vin. Cependant, une bouteille, ou deux, ou trois ? Pourquoi pas ? Sachant très bien que ce ne serait pas pour maintenant, je me contentai de hausser les épaules, tandis qu’une autre demoiselle se présentait dans les environs. Ce fut à ce moment précis que mon premier interlocuteur choisit de se présenter, présentant sa compagne par la même occasion. Tout naturellement, je répondis, en prenant un air que je voulais aussi sympathique que possible : « Moi c’est Blythe, enchantée » Ensuite, je les laissai à leur petit délire pendant quelques secondes, n’ayant pas vraiment envie de me taper l’incruste, ou du moins, pas pour le moment. Ce n’était pas comme si on se connaissait depuis toujours, après tout, alors autant montrer que je pouvais avoir un peu de retenue, même si je faisais des blagues typiques d’une accro du vin, ou de l’alcool, ou peu importe. De toute façon, au bout de quelques minutes, la visite débuta, ce qui fit en sorte que sitôt, je portai mon attention sur ce qui se passait devant, autant que possible, parce que oui, je n’avais pas prévu de faire cette visite guidée, mais autant qu’elle me serve à quelque chose, non ? J’espérais quand même un minimum m’instruire sur la qualité des vins qui pouvaient être proposés dans la région, et si possible, les utiliser si jamais l’occasion se présentait. Toutefois, mon attention fut rapidement détourner quand soudainement, j’entendis mon voisin de derrière – Jonas, si je me souvenais bien – commencer à s’agiter, attirant même l’attention de la guide. Curieuse, je me retournai, sourcils froncés, pour voir que Jonas – si je me souvenais bien de son prénom – était en train de danser une gigue endiablée avec… une araignée de taille considérable. Pendant un instant, je demeurai interdite, parce que oui, observer la scène avait quelque chose d’amusant, mais je savais que si j’étais à sa place, je ne serais pas nécessairement ravie d’être aux prises avec une araignée sur moi. Puis, au bout d’un moment, il sembla l’avoir perdue de vue, compte tenu de la question qui s’ensuivit, ce qui me poussa à regarder le sol sans réfléchir, repérant ainsi la petite bestiole – parce que ça restait une araignée, quand même – et affirmant : « Juste là. » Puis, histoire qu’elle n’embête personne plus longtemps, parce que j’avais l’impression que la guide commencerait à fulminer si jamais on la retardait trop souvent, je m’approchai dans l’intention de l’écraser, ou au minimum lui faire peur pour qu’elle se cache dans les vignes et ne nous embête pas plus longtemps. Toutefois, je me retrouvai à me prendre le pied dans une pierre, ou une ancienne grappe qui avait été déjà mangée. Quoiqu’il en soit, cela fit en sorte que mon pied glissa, m’envoyant aussitôt au sol, provoquant un inconfort qui me fit dire : « Aïeuh… » et surtout grimacer comme pas possible sur le coup. Je devais avoir très certainement les fesses violettes à présent, voire une entorse à la cheville, ou bien au poignet, puisque c’était ce membre qui avait majoritairement amorti ma chute, mais bon, je ne le saurais pas tant et aussi longtemps que je ne me serais pas relevée, et encore fallait-il que je trouve comment faire pour ne pas me blesser encore plus. Stupide vignoble, stupide araignée, moi, je vous dis…

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“Mieux vaut boire trop de bon vin qu’ un petit peu de mauvais”

Le groupe commençait doucement à avancer en suivant la guide, quand Lidwyn entendit une jeune femme blonde près d’elle lui demander si elle pouvait piquer du raisin, que les organisateurs ne s’en rendraient certainement pas compte. Lidwyn se douta bien que ce n’était pas à elle que la jeune femme s’adressait. D’ailleurs elle s’excusa presque immédiatement ce qui fit sourire Lidwyn.

- Ce n’est rien, la rassura-t-elle avant de continuer à marcher.

Lidwyn continuait d’avancer à petit pas pour ne pas marcher sur les pieds des personnes qui se trouvaient juste devant elle. Elle entendit presque par inadvertance que la jeune femme qui venait de lui parler s’appelait Thalie et que le jeune homme qui l’accompagnait s’appelait Jonas. Lidwyn n’osa pas se mêler à la conversation, elle continua donc d’avancer. Quand elle entendit le jeune homme dire qu’il y avait une araignée dans la grappe de raisins qu'il tenait dans ses mains. Lidwyn détestait ses bestioles, les arachnides et elle ça faisait deux. Elle vit la bestiole courir dans les graviers et une jeune femme essayant de la stopper.

La jeune femme blonde qui marchait près du jeune homme s'appelant Jonas et de la jeune femme s'appelant Thalie essaya d'écraser la bestiole. Toutefois, la bestiole était rapide et la jeune femme se retrouva le derrière dans le gravier. Lidwyn regarda la jeune femme, elle se pencha alors vers elle et lui tendit sa main.

- Ca va, vous n'avez rien de cassé ?, lui demanda-t-elle en essayant de la tirer vers elle.

Lidwyn n'avait pas l'air fort comme ça, mais à force de faire de la pâtisserie, elle s'était forgé une petite musculature et elle avait de la poigne. Elle craignait que la jeune femme ne se soit foulé la cheville.

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