Quel merveilleux temps aujourd'hui ! Un temps à aller à la plage et ça tombait parfaitement bien puisque je n'avais rien à faire aujourd'hui. Je ne travaillais pas. Nous étions samedi et, pour une fois, j'avais pris mon weekend de congé. Généralement, je ne comptais pas les heures que je faisais mais là, j'avais juste besoin de souffler, de décompresser. Dans l'appartement, j'étais seul. Habituellement, je me levais vers sept heures, sept heures trente. Je n'étais pas une demie-heure près. Bref. Je me levais tranquillement. Ouvrais ma fenêtre pour aérer la chambre. Dans la rue, les cris des enfants résonnaient. Je me précipitais dans la cuisine afin de me préparer quelques pancakes maison, un jus d'orange frais, sans oublier mon café quotidien. Je ne pouvais pas commencer ma journée sans boire un café. Et dans une journée, je pouvais en boire une bonne dizaine. Voire plus parfois. Je prenais donc tranquillement mon petit-déjeuner sur ma terrasse. C'était tout simplement agréable et je ne me souvenais pas de la denrière fois que j'avais pu faire ça. Habituellement, c'était un café avalé rapidement et une tartine que je dévorais en route. Certains jours, je m'arrêtais même dans un café à côté et m'achetais un truc rapide en le dévorant sur le chemin vers le bureau. En parlant du bureau, je devais envoyer un rapport par mail ce matin. Je me connectais donc rapidement avec mon macbook puis, j'envoyais ce fichu rapport. Aussitôt envoyé, je refermais l'ordinateur et allais prendre ma douche matinal. En été, je prends toujours deux douches. Celle du matin, c'était pour me réveiller. Ensuite, j'enfilais un short noir ainsi qu'un tee-shirt blanc. J'avais envie d'aller à la plage. J'avais donc enfilé mon caleçon de bain par-dessous mon short. Attrapant mes clés ainsi que mon cellulaire, j'enfilais ma paire de tongs et je partais en direction de ma voiture. Dehors, il faisais déjà chaud. Mais bon, c'est l'été.

Le chemin jusqu'à la plage s'était fait en douceur. La chaleur dans la voiture devenait supportable en roulant avec les fenêtres ouvertes. Arrivé enfin sur la plage, je garais mon véhicule à l'ombre puis, j'attrapais ma serviette. Il y avait déjà pas mal de monde à la plage mais je réussissais à trouver une place pas très loin de la mer. Resté assis à ne rien faire ne me ressemblait pas mais je voulais bien essayer pour une fois. Je ne voulais pas non plus mourir idiot. À côté de moi, il y avait un groupe de jeunes femmes d'une vingtaine d'année – enfin je suppose – qui bronzait tranquillement. Au bar de la plage, j'allais me chercher un cocktail sans alcool, bah ouais il était tôt encore, et je m'installais enfin. La journée s'annonçait paisible. Enfin, je ne m'avançais pas trop. Mon cellulaire pouvait sonner à tout moment. Oh tiens, je vais l'éteindre pensais-je. Et je le fis sans attendre.

Aujourd'hui, James avait envie de retourner à la plage, il s'était bien amusé avec Isobel et son ami lors du tournoi. Toutefois, il n'avait pas forcément l'intention de jouer, il avait plutôt envie de se prélasser à ne rien faire pour une fois. Pendant qu'il se préparait, il ajouta un livre, sa crème, de l'eau, un tapis de plage, au passage, il mit ses lunettes de soleil sur sa lunettes comme ça, en quittant son domicile, il les mettrait sur son nez. Son sac de plage aurait pu être prêt depuis longtemps mais il avait traîné, se rappelant qu'il était en vacances et qu'il devait en profiter bien qu'il se soit levé tôt, étant donné qu'il était matinal. Le brun se dirigea vers la cuisine pour ajouter un ou deux paquets de gâteaux au chocolat, son péché mignon. Il ne se prépara pas d’en-cas car il savait qu'il trouverait à proximité de la plage des camionnettes qui vendraient de la nourriture. Les habitants en raffolaient, en même temps c'était du fast food, de la mauvaise bouffe et aujourd'hui, James avait envie d'ingurgiter de la mauvaise bouffe. Oui des fois ça le prenait comme ça ces envies. Les clés à porter de main, il se décida enfin à quitter son appartement pour entrer dans sa voiture. Alors qu'il roulait, il se demandait dans quelle rue Jules pouvait habiter. Depuis la dernière fois où ils s'étaient vus, c'est-à-dire le jour du running où il avait fait sa petite crise. Depuis, pas le moindre signe et sincèrement, il avait envie de la revoir. Cette femme lui ressemblait tout en étant différente de lui, c'était tellement compliqué entre eux. Deux fortes têtes, deux personnalités bien distinctes. Bref, aujourd'hui, il était là pour se détendre, pas pour se prendre la tête que ce soit avec Roxanne ou Jules. La ville était remplie de monde, en même temps, c'était un samedi, pendant les vacances, quoi de plus normal pour les habitants de sortir profiter du beau soleil qui leur était offert. James en faisait de même.

Arrivé à cette plage artificielle qui avait été installé près du lac, le jeune homme sortit de sa voiture.  Ce dernier trouvais que c'était une bonne d'avoir mis du sable parce que Pasadena n'avait pas de plage à proximité. Il aurait préféré aller à Acapulco, la ville où vivait sa famille paternelle qui était mexicaine. Cela lui rappelait les douces vacances passées avec sa famille, de très bons souvenirs. C'est peut-être pour cela que James était tenté de revenir à la plage de Pasadena, pour se remémorer ses souvenirs d'enfance. Ça lui mettait du baume au cœur et lui donnait l'envie d'y retourner pour voir ses proches, il y pensait de plus en plus mais il hésitait encore pour plusieurs raisons. James trouva une place à côté d'un homme qui devait être un peu plus âgé que lui de quelques années, dans la trentaine. Il ne s'installa pas trop prêt ni trop loin, en même temps avec le monde qu'il y avait, il était difficile de se trouver une place spacieuse, il devrait se contenter de ça. Il enleva son haut et se mit de l'huile pour essayer une énième fois de bronzer, ayant pris du côté de sa mère cette peau si pâle, il n'arrivait pas à bronzer contrairement à ses proches mexicains. Il en était presque jaloux mais il n'avait pas le choix, il devait faire avec. Il sortit par la suite son bouquin et se mit à lire quelques lignes mais au bout d'un instant, il fut déconcentré par les cris et les agitations de jeunes femmes qui bronzaient tout en papotant et s'esclaffant. Elles devaient peut-être se trouver à quelques mètres de James. Probablement des étudiantes. Cela lui rappela les cours pendant l'année universitaire. Les jeunes étudiantes qui suivaient ses cours, la plupart d'entre elles venaient le voir à la fin du cours pour soit disant lui poser des questions mais que nenni, elles essayaient de draguer le professeur, malheureusement pour elle, le brun restait professionnel.  En tout cas, les jeunes femmes qui se trouvaient à la plage étaient très jolies et James ne s'empêcher de remarquer que l'homme qui était à côté de lui faisait la même chose qui lui, ce qui le fit sourire. « Peut-être qu'on notre chance avec elles qui sait. Elles aiment les hommes de notre âge en général. » il s'adressa à son voisin et lui sourit amicalement.

La plage n'était pas vraiment mon élément. Je n'y avais pas mis les pieds depuis très longtemps. Je ne me souviens même plus de la dernière fois où j'ai été à la plage en fait. Ni même de quand j'avais eu un vrai weekend. Il fallait dire aussi qu'en étant dirigeant d'un night club bah mes weekend se résumaient principalement au travail. Je ne suis pas le genre de patron a regarder ses employés travaillaient. Ça m'arrive parfois mais le plus souvent, je mettais la main à la patte. Ça me valait des crises de jalousie de la part de celle qui se faisait passer pour ma femme. Je ne comprenais pas trop pourquoi étant donné que toute cette relation était pour de faux. Mais je dois bien avouer que parfois, j'aimais bien coucher avec elle. Dans un moment de pulsion intense. Seulement voilà, je ne pourrais m'imaginer faire ma vie avec elle. Pour le moment, j'avais mis ma vie privée entre parenthèses. Je me concentrais sur mon boulot. Mon vrai boulot. Celui au FBI.

Sur la plage, je trouvais que je faisais un peu tâche. Ça faisait des années que je n'avais âs été à la plage. J'étais un peu perdus, je dois bien avouer. Mais mon regard ne pouvait qu'admirer les belles demoiselles en maillot de bain. Lunette de soleil sur le nez, j'attrapais un bouquin que j'avais emmené avec moi. Un polar. Étonnant non ?! Pas tellement. J'avais toujours adoré le monde de la police donc non, ce n'était pas une surprise en soi. Avant de commencer ma lecture, j'avais pris soin de mettre de la crème solaire histoire de ne pas ressembler à une écrevisse le lendemain. C'était certes une fausse plage mais c'était agréable de pouvoir se poser et de se sortir la tête du travail durant un weekend. J'avais même pris les devants d'éteindre mon cellulaire pour ne pas être dérangé. Le soleil, la plage, un bon bouquin – enfin j'espèrais qu'il était bon – un petit cocktail raffraichissant et hop ! C'était partis pour une journée de repos, de détente. Mais en fait, mon regard était plus souvent porté sur les jeunes femmes en maillot de bain que sur ma lecture. Bah ouais je suis un mec après tout ! Et même si je suis soi-disant marié, bah iça ne m'empêchais pas d'observer les autres femmes. Depuis le lycée, mes femmes me plaisaient beaucoup. Pas de relations sérieuses. Des flirts, des coups d'un soir mais c'est tout. Jamais plus loin. Je me l'interdisais de toute façon. Mais les femmes à côté de moi semblaient être plus jeunes que lui. L'homme à quelques pas de lui semblaient faire la même chose que moi. "ouais j'avoue. De toute façon, les filles de nos jours n'ont pas froids aux yeux !" Et c'était vrai mais ce n'était pas pour me déplaire, au contraire. Ces jeunes filles étaient parfaites pour un petit flirt ou un coup d'une nuit.