Les oiseaux peuvent parfois faire tellement de bruits sur les plages. Vêtue d’un petit short blanc en lin, je m’asseyais sur le sol en regardant ce ciel. Il était tellement beau et à deux doigts de se coucher. Je n’avais pas toujours l’occasion de m’assoir pour regarder le silence et pourquoi le prenais-je ? Je marchais simplement avant d’aller m’apprêter pour aller au bowling. Pensive ? Un peu mais je voulais me remettre d’aplombs. Je n’étais pas vraiment en forme mais totalement ouverte à l’amusement. Après une vingtaine de minute, je me levais en allant en direction de ma maison à pieds. Je n’étais pas tout près mais de l’exercice ne faisait pas de mal pour une femme enceinte. Je profitais tant que mes pieds ne me faisaient pas souffrir. Je me posais alors en rentrant tandis que debout face au choix de deux tenues, je regardais les cintres pendus. Je soupirais doucement. Les vêtements faits pour la grossesse ou ceux que je portais avant ? J’hésitais tellement car j’avais besoin d’une soirée ou je n’étais pas une femme enceinte mais une femme qui allait s’amuser. J’avais acheté cette jeune fille sexy et jolie mais surtout plus jeune que moi. Je penchais doucement la tête. Je connaissais déjà mon choix. Ce jeans de grossesse moulant mais un jeans de grossesse quand même et ce chemisier. Je soupirais doucement en me levant. Je n’étais pas grognon ou de mauvaise humeur mais il fallait tout simplement dire que j’avais un petit coup de blues de grossesse qui allait rapidement s’effacer. Les hormones et tout ça, c’est une torture. Je vous jure. Je m’apprêtais alors avant d’aller en direction du bowling. Une fois sur place, je regardais l’ambiance en rentrant. Une femme m’interpellait avec une perruque rouge et je priais pour qu’ils ne me la fassent par porter. Cet air de dégoût sur mon visage se dessinait malgré moi. « Erk… Bonsoir ! », M’échappais-je alors ce petit mot doux. Je m’approchais de l’employé et elle riait doucement. « Non, ce n’est pas pour vous ! », elle me regardait attentivement en tournant autour de moi et j’arquais un sourcil en la voyant faire. Elle me regardait et ça me faisais peur. « Robe ou pantalon ? », je fronçais les sourcils. « Tant que vous avez une taille éléphant de 4 mois ! », disais-je en souriant doucement. Elle continuait à me scruter et ça me gênait de plus en plus. Je ne disais rien tandis qu’elle partait pour aller chercher une longue jupe de l’époque à la grease et un chemisier blanc. « Ça devrait faire l’affaire ! », disait-elle alors que je riais nerveusement. J’aurais pu venir nue mais c’était bizarre de me faire habiller. Elle me montrait une cabine d’essayage et le pire c’est qu’elle ne m’avait rien demandée pourtant tout était parfait. La taille et même… je trouvais ça joli comme si c’était fait pour moi. Je sortais et elle m’agrippait le bras avant de me diriger vers une chaise haute. Elle me coiffait les cheveux et les mettant en queue de cheval avec un ruban assorti à la jupe. Je me sentais gênée mais chouchoutée à la fois. « Vous avez des cheveux magnifiques ! », me complimentait-elle et je souriais. « Merci ! », disais-je tandis que je penchais la tête à la porte qui s’ouvrait. Une brunette que j’avais achetée pointait le bout de son nez. « Bonsoir ! », disais-je alors en souriant doucement. « Comment ça va ? », demandais-je en attendant que cette femme ai finie de tripoter mes cheveux mais une deuxième sortait de nulle part ce qui me déconcertait et elle abordait la jeune femme. « Faites gaffe, je pense qu’elles sont espionnes du gouvernement et qu’elles nous chouchoutent pour des expériences… », la jeune femme qui s’occupait de moi rigolait pourtant une partie de moi était sérieuse mais elle était tout simplement paranoïaque. Je ne m'attendais qu'à une simple partie de bowling pourtant l'ambiance me faisait un peu peur... et surtout enfin ces femmes bizarres qui nous relookent !

LSe regardant dans le miroir, Nahomé venait à peine de sortir de la douche. Il ne lui manque plus qu’à mettre ses vêtements préparés au préalable, se maquiller et se coiffer et elle était prête à sortir. C’est l’inconnu qui l’attend en dehors. Non non, la jeune femme n’a pas rendez-vous avec un inconnu rencontré sur internet ou autre mais parce qu’une soirée l’attend et elle ne sait pas vraiment ce qui l’attend au programme. Enfin si, elle sait qu’elle doit se rendez au bowling où une certaine Lullaby l’attend. L’inconnue a dépensé son argent pour qu’on l’offre à une œuvre caritative c’est-à-dire aux orphelins ayant connus un malheur. Et grâce au budget qu’elle y a mis, elle a gagné une soirée avec elle. C’est un peu comme des promotions en fait, de l’argent offert, une soirée avec Nahomé offerte. Oui bien ce n’est pas vraiment certain que ce soit une très bonne affaire pour la dite Lullaby mais bon, elle aurait pu tomber sur pire et tomber sur une pervers ou un détraqué sexuel sortant tout droit de prison. Quoi que, c’est peut-être ce que cette Lullaby est après tout. Enfin Nahomé l’a plusieurs fois vu de loin, l’une étant infirmière et l’autre étant pompier. Toutes les deux sauvent des vies mais ce n'est ’as pour autant qu’elles se sont côtoyées, du moins jusqu’à ce soit quoi. Mais bon, ce n’est pas pour autant que c’est censé la rassurer. Le métier ne fait pas tout. Combien de fois est-ce qu’elle a trouvé certains collègues dans des positions pour le moins compromettantes pendant leur temps de travail, elle peut très bien être une folle. Bon trêve de blablatage pour ce coup-là, elle a rendez-vous au bowling très bientôt et il faut qu’elle se bouge pour se préparer. Un pantalon en jean et un pull ça fera l’affaire avec la météo et puis même si elle est charmante comme ça elle ne va pas non plus sortir en robe. Elle ne va pas draguer, les meufs ce n’est pas vraiment son genre, ça l’est pas du tout de toute manière. Une fois que ce fut chose faite, elle embrassa ses deux petites nieces qu’elle n’aime pas laisser avec la nounou mais bon elle n’a pas vraiment le choix, si elle ne sort pas ou ne fait pas des trucs de son âge pour profiter de la jeunesse qui lui reste, elle va avoir l’impression d’être un lion en cage. Elle ne mit pas longtemps pour conduire jusqu’à destination. Elle ne connait pas encore la ville de Pasadena très bien mais vive les GPS. Se garant finalement, elle était en retard pour le lieu de rendez-vous alors elle se mit à courir parmi la foule des personnes se promenant juste devant, évitant de peu une bousculade. Il n’est pas rare qu’elle rentre dans les gens de par sa maladresse légendaire. « Bonjour » Dit-elle à peine arrivée dans le batiment. Le bruit resonnait montrait que ça ne risque pas d’être une soirée dans le calme bien au contraire. Bon bah tant mieux pourquoi pas, au moins elle va profiter de sa soirée où elle n’a pas sa casquette de tante/maman. Alors qu’une dame débarqua, Naho cru reconnaitre sa vendeuse de lingerie mais non, surement la même tête ou presque. Enfin bref, la dame la débarrassa de son manteau et la conduit vers Lullaby, celle qui a fait d’elle son achat lors de la vente des habitants. « Bonsoir, tu dois être Lullaby ! » Dit-elle avec un sourire. Ca va elle n’a pas l’air beaucoup plus vieille qu’elle, elle risque de savoir d’amuser non ? Riant à sa remarque, elle fut très vite en train de se rendre compte qu’elle a sans doute raison « Hum… T’es sure que c’est pas une méthode pour tenter de négocier avec nous pour nous faire entrer dans une secte ou je ne sais quoi ? » Dit-elle avec des yeux telles une soucoupe. Ouais, elle est surprise pour le coup. C’est agréable d’être chouchouté mais ça peut faire peur. Surtout que si ça se trouve ils sont en train de lui voler sa carte de crédit et son portefeuille. « Sinon ça va bien et toi ? » Fini-t-elle par répondre à sa question en regardant bizarrement les femmes autour d’elle. Finalement elle se pencha vers Lullaby pour prononcer un simple « Tu crois qu’on va se faire kidnapper ? » Puis finalement elle se mit à rire, du moins un rire jaune alors qu’une voulait la coiffer. Bah quoi ? Ils sont moches ses cheveux ou quoi ?

Acheter des gens, être acheté. Rien n’est vraiment facile quand on y pense. On ne peut pas acheter des êtres humains sinon cela serait tellement plus simple. Réellement oui. Je ne voulais pas vraiment faire un échange d’humains, c’était surtout pour les enfants ! Je n’étais pas vraiment à l’aise avec l’idée d’avoir été achetée avec un homme mais heureusement que c’était une fille. Je me sentais vraiment plus confiante mais là où j’avais plus de mal, c’était clairement mieux. Un peu trop même. Je souriais doucement, cette jeune femme avait approchée de moi et m’avait dit bonjour. Tandis qu’elle demandait mon prénom, j’hochais la tête pour acquiescer avec courtoisie. Je regardais cette belle brune enfin… non, châtain mais brune et châtain ? C’est pareil à mes yeux. Je laissais alors clairement échapper des stupidités comme ce plan purement monté pour nous kidnapper. Ce n’était qu’une bêtise comme une autre échappée de ma tête un peu trop remplie mais je souriais à cette jeune femme. Elle m’avait achetée alors j’allais lui donner une soirée digne de Lullaby donc enchainer les bêtises sur les bêtises mais sans oublier de laisser mon intelligence montrer le bout de son nez. Je riais en l’entendant me parler de secte. « Ça peut être une idée ! », rétorquais-je alors à cette jeune femme dont je n’étais pas totalement sûre du prénom. Il fallait avouer que cela allait tellement vite dans ce genre de vente aux enchères. Je lui souriais quand elle renvoyait ma question pour savoir comment j’allais et j’hochais doucement la tête en me laissant chouchouter par cette femme bien étrange. « J’ai un fœtus qui m’arrache parfois les tripes chaque nuits dans mon ventre mais tout va bien ! », disais-je en lui souriant doucement. Un sourire encore ? J’étais Lullaby smile. J’allais donc arrêter un jour de sourire mais ce jour n’était pas prête d’arriver. Je ne me sentais réellement plus trop d’humeur ronchon donc ça aidait. C’est l’avantage des hormones qui nous rendent un peu lunatique. Limite, un peu trop en fait. J’en oubliais mes soucis et c’était mieux ainsi. J’oubliais ce rêve ou j’avais vue Jane et Joan s’embrasser et se donner des petits mots romantiques. Cela m’avait… réveillée en pleine nuit. Je faisais autant de cauchemars que de rêves depuis le début de ma grossesse comme si le bébé me mettait Disney Channel ou Erotica dans mon esprit la nuit. Après tout, il est plus actif la nuit. Trêve de plaisanterie. C’est alors qu’elle se penchait que j’éclatais de rire en regardant les jeunes femmes qui s’occupaient de nous. J’arquais un sourcil puis je reposais mon regard vers Nahomé. Ah oui, voilà, je me souviens de son prénom qui vient de faire tilt dans ma tête comme par magie. Je n’eue le temps de répondre que le rire jaune de cette jeune femme me dit rire. Le regard de la coiffeuse aussi… Elle semblait un peu gênée d’un coup mais opérait tout de même de ses charmes. « J’ignore si elles vont nous kidnapper mais je crois qu’on est au menu demain… enfin je crois qu’ils ont un menu ! », je regardais autour de moi et je voyais alors une grosse affiche d’hamburger. Punaise, cela me donnait faim et allez savoir pourquoi mais j’avalerais bien une tonne de praline mais en avait-il ? Ceci est une envie comme une autre de femme enceinte. C’était mieux que de demander une gâterie à cette jeune femme. Je réservais ça à mon mari. Je riais doucement. « On va finir hachée… », disais-je en montrant alors la pancarte tandis que je me levais alors qu’une des filles avait terminé son petit cinéma de ma têtouille. J’étais soulagée car je n’aimais pas réellement que l’on chipote dans mes cheveux sans que cela ne soit un coiffeur ou Aiden. J’aimais bien qu’il fasse mumuse dans mes cheveux. Les pieds sur le sol, j’approchais des chaussures de bowling tout en me penchant pour les prendre. Je m’installais sur la banquette et je me mettais alors silencieusement à les enfiler. Ils n’étaient pas réellement beaux. Noir et blanc avec une petite zone rouge sur le côté. Ce n’étaient point les chaussures des plus magnifiques mais bon. Timidement, je regardais s’il n’y avait personne d’autres. Ces femmes m’effrayaient tout de même un peu. Je voulais savoir que l’on n’était pas seule au milieu de deux psychopathes capillaires. Je me relevais alors, laissant les chaussures faire un bruit loin d’être en aphasie. Non le bruit était vraiment plus bavard. Amusée, je faisais quelques pas de claquettes sur le sol. Je laissais mes pieds s’harmoniser avec le sol dans une chorégraphie loin d’être taciturne. Je me sentais aussi bien qu’un arlequin à Venise ou qu’une gondole dans l’eau. « Princesse du Jazz ! », disais-je en laissant quelques pas de polka se dessiner dans le mouvement de mes jambes. Tellement d’élégance en moi, je vous jure. Je souriais doucement. Je m’en fichais d’avoir l’air d’un clown ou d’une nouille ou même d’un hippopotame bien que mon ventre ne soit pas aussi gros que celui de Winnie L’ourson. « Future Charlie Chaplin du disco ! », je remuais alors le popotin avant de lui tendre la main. Je voulais qu’elle m’accompagne dans les claquettes du disco. C’est à ce moment-là qu’un homme habillé comme un pianiste arrivait et mettait un peu de musique des années 80 en allumant une boule disco juste au-dessus de nous. « Il se peut que je te laisse gagner… pour que tu en as pour ton argent ! », disais-je alors en fronçant le nez. Disais-je vrai ? Je n’étais pas vraiment une bonne joueuse de bowling. J’étais mieux en danseuse… et dans la danse lascive aussi mais juste avec un homme. Là, je ne savais pas si elle était plus douée ou plus pas douée que moi et dans le fond ? C’est le fait de jouer qui compte et non de gagner. Je ne voulais pas la vaincre mais je voulais juste être heureuse d’être en sa présence et jouer. Oh oui, jouer mais surtout faire des bêtises. C’est la fiesta et je n’étais pas là pour tenter de la ratatiner avec des boules.

Nahomé a totalement l’esprit à faire la fiesta ce soir et ce n’est en aucun cas cette bonne vieille femme flippant à le regarder avec des étoiles dans les yeux comme si une sorcière est venue avec ses grimoires pour mettre des parasites dans son cerveau et la rendre folle dingue. En même temps ses derniers temps elle n’a pas vraiment l’occasion de pouvoir faire la fête, heureusement avec Fabruarius et plutôt Mardi Gras, elle va pouvoir sortir voir les chars défiler avec les carnavaliers. Ça va lui faire du bien pour le coup. Ça ne serait pas non plus une parade digne des grandes métropoles ou encore de Cuba ou de Venise mais c’est déjà ça. C’est Pasadena, ce n’est pas Versailles non plus. Ça serait comme demander à Charlie Chaplin de faire un tango alors que ce n’est pas vraiment dans ce registre qu’il est danseur. Ce n’est pas bien gentil de se moquer d’autrui, Nahomé le sait et en général elle n’a pas la coutume de le faire mais qui peut lire dans ses pensées ici ? Surement personne alors elle peut faire sa canaille sans que personne ne se doute de rien. Elle n’est pas belle la vie ? De toute façon ce n’est pas timidement qu’elle va le faire, elle a grandi aujourd’hui, elle n’est plus la petite fille fan de Winnie l’ourson trainait devant la télévision le samedi matin avec ses doudous, étalon, hippopotame, léopard ainsi qu’un wagon de diversité d’animaux. Elle se rappelle, elle en avait même un qui s’appelait Serpentin. Faut croire qu’elle était troubadour en terme de trouvaille pour appeler ses doudous. Un peu comme ses nièces en fait qui elles ont pu appeler leurs doudous préférés Rio en hommage au dessin animé et l’autre princesse, pour… Naho ne sait plus exactement pourquoi, elle ne pourrait pas faire un couplet sur cette histoire-là mais elle connait assez bien sa nièce pour savoir qu’elle va le lui répéter encore et encore alors elle aurait l’air moins nouille à ce moment-là en l’apprenant une nouvelle fois. Finalement, arborant un grand sourire elle finit par rajouter à l’adresse de Lullaby un simple : « Oh bah courage et puis toutes mes félicitations ! » Dit-elle finalement de sa copine de la soirée. Elle ne la connait pas mais bon, elles vont passer la soirée ensembles alors autant s’entendre tout de suite, à quoi bon jouer les taciturnes ainsi que les anonymes ? A rien justement. En tout cas elle ne l’a pas dit par pure courtoisie, elle  l’a dit parce qu’elle le pense ni plus ni moins. Sinon elle n’aurait rien dit elle ne la connait pas après tout et peut-être qu’elles ne se verront que ce soir-là et non un autre alors elle n’est pas là pour passer pour un ange, un saint ou encore une espèce de cupidon. « Hum on va être délicieuse ! » Hum ça à l’air assez pervers dit comme ça mais non non, elles ne sont pas en train de parler de gâterie. Naho n’est pas perverse, ce n’est pas dans ses habitudes de parler de sexe, que ce soit fellation ou parties de jambes en l’air dans des draps de satin. Elle n’a pas de ceinture de chasteté mais ce n’est pas pour autant quand qu’elle est du genre à se montrer devant tout le monde en simple lingerie en dentelle.  Alors qu’elle était encore en train de se faire coiffer, elle n’osait pas deviner à quoi elle ressembler, elle va avoir l’air guau ou gai ou peu importe elle a l’impression d’avoir bu alors que non, elle a juste piqué un toast de guacamole en rentrant sans la moindre gène. Finalement elle fut habillée coiffée et maquillée dans un festival de couleur alors que les chaussures sont noires et blanches, décidément c’est une sacré faute de gout. « Non mais je me sens jeune ce n’est pas possible. » Dit-elle en se rendant compte de tout cela. Le disco, les années 70 et tout ce qui va avec, ce n’est définitivement pas sa génération. Se tournant brusquement vers Lullaby pour ne pas la brusquer justement elle se justifia en souriant « Je ne dis pas ça pour toi, t’es pas une vieille peau hein ! » Loin de là même. Elle ne saurait pas lui donner un âge mais bon, elle n’est pas non plus vieille. Elles ont quelques années d’écart mais ce n’est tout, pas de là à faire une montagne. Mais bon elle préfère quand même se justifier avant de se prendre un sifflet comme dans les pièces de Molière. En tout cas elle suivit Lullaby dans son délire et se mit à danser à ce qui ressemblait le plus à des claquettes ou encore de la polka elle ne sait pas trop, elle n’a jamais vraiment vu de chorégraphie spéciale sur la polka, ce n’est en aucun cas sa passion de prédilection. Si elle regarde de la danse, elle préfère nettement, des danses de jazz de contemporain ou encore du hip hop. Elle aime bien les danses de couples aussi, les danses lascives et tout ce qui va avec. Naho n’a jamais testé, avec un ex ou un simple ami mais elle est du genre à trouver qu’elle manque d’élégance et elle a de l’admiration pour ceux qui en ont. Je suis mal dans ma peau alors que je ne devrais pas bonjour ! « Mouais, c’est bien gentil mais pas besoin que tu fasses exprès de perdre, j’suis un as au bowling ! » Faux ! Elle ne sait même pas jouer elle ne l’a jamais fait, sauf quand elle était plus jeune à une fête d’anniversaire mais c’était exprès pour les enfants, les boules étaient plus légères et puis les gouttières étaient bloquées. « Vas-y je te laisse commencer ! » Dit-elle comme si elle lui offrait une fleur mais ça serait plus une rose noire pour le coup car c’est juste une manière de trouver une solution pour savoir comment jouer car à par assommer quelqu’un en lançant sa boule n’importe comment, il ne sait pas exactement comme elle va faire pour toucher la moindre quille. Il faut espérer que le karma soit de son côté. Sait-on jamais.

Félicitation ? Il fallait un moment avant que je ne comprenne ou elle voulait en venir. Mon ventre, ah oui, mon ventre. J’avais baissé le regard vers mon ventre pour me rappeler que oui. Félicitation car je suis enceinte. Parfois j’avais tendance à oublier ce que détail était visible et pourtant je ne le cachais pas vraiment mais c’était surtout comme une habitude tout comme l’on peut avoir un grain de beauté ou une tâche de naissance. C’était une caractéristique dont j’avais pris l’habitude. « Merci beaucoup ! », lui disais-je alors tout de même. Délicieuse ? J’esquissais un léger sourire en hochant la tête. Bien sûr, je comprenais là où elle voulait en venir. Je n’avais pas besoin d’un tableau pour comprendre que cette jeune femme n’était pas aussi libérée que ma mère ou n’avait pas l’aptitude à oser parler de ces choses comme moi. J’étais quand même moins atteinte que Joan de ce côté-là. Heureusement même et puis je n’étais pas vraiment comme elle, j’aimais bien être libérée de mon langage et aussi l’acte ainsi que la passion partagée avec mon mari mais c’était loin d’être mon genre d’aller plus loin. Je n’étais pas du style infidèle ou club. En fait, j’étais juste une femme normale qui ne pensait pas que le sexe était sa vie mais c’est son mari. Normale, oui. J’enfilais alors les chaussures et je riais doucement en l’entendant dire qu’elle se sentait jeune. Ça m’amusait. Bien sûr, je ne m’attendais pas réellement à ce qu’elle pense que je pourrais me vexer et ça me fit tout simplement sourire. Je secouais légèrement la tête en lui souriant. « Ce n’est pas mon époque non plus ! », soufflais-je alors doucement amusée par ses craintes. Cela me donnait une belle image de la jeune femme. Je ne saurais expliquer mais certaines personnes qui elles se foutent de blesser ou même… ne savent pas s’y prendre avec tact me fatiguaient réellement mais elle, non. Elle n’avait apparemment pas cette faculté et ça me fit sourire tout simplement. Je reprenais aussitôt le punch donc j’étais capable et je me mettais tout clairement à danser. Je voulais juste profiter de cette soirée pour faire un peu des choses folles que… soyons francs… je me permettais toujours mais bon. Je voulais m’amuser avec cette jeune femme et pas juste bouquiner pour lui montrer qu’en mon temps… enfin je ne voulais pas la déprimer. Je laissais sous-entendre de pouvoir perdre pour la laisser gagner, ce n’était qu’une taquinerie ou plus vite un jeu de compétition auquel elle me fit sourire en jouant le jeu. Je riais doucement en fronçant les sourcils. Elle m’invitait à commencer et je prenais une boule de bowling. Dans ma tête, je pensais balle… et après je suis censée être douée ? C’était un peu la déconcentration tandis qu’une petite plaisanterie faisait feu dans ma tête. Elle était là et s’apprêtait à sortir tout comme une flute lâche sa symphonie. Je rehaussais doucement mon décolleté de ma main libre et je tenais ma balle de l’autre. Une main posée sur mon ventre rapidement, je la laissais ensuite regagner les trous de la pastèque pas trop juteuse. Je n’avais pas prise une boule trop lourde car c’était sûrement mieux ainsi en étant enceinte puis je n’aimais pas trop me la frimer avec une boule de 15 kilos. J’aurais l’air de quoi ? Les doigts bien ancrés dans les trous. Les trous… les trous ah oui les trous vont partout. Ils vont dans la bouche, dans le nez, dans les oreilles et dans les autres orifices qui ne sont pas vraiment bons à citer dans ce cas de figure. Je lui souriais doucement. « Et moi je suis l’as de trèfles qui pique ton cœur ! », soufflais-je en souriant doucement. Oui, voilà ma plaisanterie que j’avais sur le bout de la langue et qui a fini par sortir. Je l’avais bien tournée cette langue avant de parler. Plus de 7 fois, même. Je vous jure et même si j’avais failli le dire la troisième fois avant de prendre ma boule. Je souriais doucement en me mettant en position et là, je faisais quelques échauffements en passant d’un genou à l’autre. Petite balançoire corporelle… Je laissais mon bras s’amuser d’un mouvement… et PSIOUUUUUUU ! Je lançais la boule de bowling mais je fermais tout simplement les yeux. « Dis-moi que j’ai piquée ton cœur… », suppliais-je sans regarder si j’avais fait tomber des quilles mais je m’en fichais de gagner. Je voulais juste jouer mais je voulais surtout m’amuser. J’attendais un peu avant d’ouvrir les yeux mais je ne regardais pas au bout des pistes. Non. Je me contentais de me tourner dos aux quilles et m’avancer vers cette jeune femme. Je lui souriais doucement. « Tu as soif ? Je vais nous chercher un truc ? », lui demandais-je mais c’est à ce moment-là qu’une jeune femme arrivait en nous tendant un panier de nuggets avec des frites. Miam. Je souriais comme un bien heureux en attrapant alors une frite dans le panier. Mon autre main prenait le panier et le présentait à Nahomé.

Après s’être fait brossé non pas la crinière mais bel et bien sa belle chevelure, Nahomé était presque prête. Manquait plus que des habits qu’elle juge ridicule et une fois chose faite, là elle était prête et en apercevant son reflet dans un miroir elle fit une petite grimace avant d’éclater de rire. Heureusement qu’elle n’est pas là pour draguer un mec ou monter un bel étalon, prenant le sens que vous voulez. Finalement, elle parla de la grossesse de la jeune femme dont elle n’a pas le souvenir de l’avoir déjà vu quelque part avant la vente aux enchères. « C’est prévu pour quand ? » Une question dite banale, comme on pourrait demander à quelqu’un s’il a regardé la météo le matin-même pour savoir s’il va pleuvoir. C’est une question comme une autre après tout. Elle travaille dans un hopital, elle pourrait tenter de deviner par rapport à la taille de son ventre mais ce n’est pas son service alors elle n’est pas non plus une experte en la matière alors autant le demander à la personne dont il est question. « Ah bon ? J’aurais cru pourtant ! » Dit-elle avec un sourire, montrant avec son ton que c’était uniquement pour plaisanter et rien d’autre. Elle n’a pas l’air de l’avoir mal pris alors elle peut sortir les petites piques qui sont là uniquement pour rire et détendre l’atmosphère. Rien de plus. De toute façon la jeune femme a l’air d’avoir un bon sens de l’humour alors Nahomé est certaine qu’elle ne risque pas de monter sur ses grands chevaux pour une phrase qui pourrait être mal interprétée. Finalement, elle la laissa commencer, allant s’assoir sur un siège pas loin en l’observant. Un sourire aux lèvres, elle ria discrètement en la voyant agir. Ça va, elle a l’air sympathique, tant mieux, elle aurait pu tomber sur un psychopathe après tout. Finalement, la brune n’osa même pas regarder les quilles tombées alors Nahomé se sentit obligée de lui dire d’un air désolé. « Gouttière ! » Finalement elle se ravisa après quelques secondes de suspens « Non, ce n’est pas un strike mais pas une catastrophe non plus. » Ca la rassure en même temps, elle n’est pas tombée sur une experte en bowling – et non, elle n’allait pas dire experte en boule – qui la fera déprimer toute la soirée à force de voir des strike et des strike à répétition. Au moins ça sera plus amusant si elles sont plus ou moins au même niveau. « Oh oui pourquoi pas. Un soda, qu’importe, en fait tout me va tant que ce n’est pas à base de carotte » Nahomé a horreur des carottes mais bon, même si après sa phrase elle n’a pas besoin de le préciser, elle ne va pas non plus raconter sa vie, surtout pour un détail insignifiant. Tout ce qu’il faut savoir c’est qu’elle a toujours détesté cela alors elle trouvait toujours des façons de s’en débarrasser lorsque sa mère lui en servait à table. Cela ne l’a pas empêché d’être aimable depuis toujours. Comme quoi les histoires qu’on raconte aux enfants pour leur en faire manger, c’est des conneries. Enfin la jeune femme avec qui elle passe la soirée n’a même pas eu besoin de bouger son popotin puisqu’on vint les servir en nourriture. « Ça va, ce n’est pas au plat du jour » Dit-elle amusée en pensant toujours à ses carottes. Remerciant la brune, elle se servit en frites dont une qu’elle mit directement dans sa bouche. Elle n’en prit pas une quantité monstre, de toute manière ce n’est pas comme si elle avait besoin de faire un stock pour être certaine d’en avoir à sa faim. Elle va jouer alors déjà que jouer avec les mains pleins d’huile ce n’est pas top mais en plus si on rajoute des frites, autant déclarer forfait tout de suite. De toute façon même si Nahomé est consciente d’être une catastrophe sans nom, elles sont toutes les deux là pour s’amuser donc autant le faire, quitte à ne toucher aucune quille. Le but c’est de s’amuser, rien d’autre. Trempant une nouvelle frite dans du ketchup, elle la mit dans sa bouche avant de se mettre en place puisque c’est son tour. « Prépares le popcorn, j’vais t’en mettre plein la vue ! » Dit-elle avec un certain sourire. Elle se la joue tellement que ça se voit qu’elle dit cela ironiquement. Quoi que ça existe les personnes fières de leurs triomphes mais bonnes, Nahomé n’est pas ce genre-là. Pas parce qu’elle est nulle mais plus parce que ses chevilles vont très bien. Finalement, elle ne mit pas longtemps pour se décider sur quelle boule prendre et la stratégie à prendre pour lancer correctement. En même temps, elle ne sait pas jouer, qu’elle réfléchisse ou non et ça se voit puisqu’à peine sa boule fut lancée, elle atterrit droit… dans la gouttière. « C’est juste pour te lancer un peu d’avance ! » Dit-elle comme si de rien n’était en revenant s’asseoir où l’attendait des boissons. Les employés ici ne sont pas des esclaves, heureusement, mais ils sont très efficaces.

Pour quand est-ce prévu ? Je souriais à sa question mais dérangée par une jeune coiffeuse qui venait rapidement me faire une retouche, je ne pouvais pas répondre à la question. Mais revenons à nos moutons alors que je lançais la boule sans trop oser regarder le résultat. Gouttière ? Je ne pouvais pas m’empêcher de faire une petite moue en l’entendant mais elle se ravisa ce qui me soulageait et je me retournais simplement en haussant les épaules pour voir les éboulements réussis des quilles. Je souriais doucement en lui demandant ce qu’elle voulait boire et allant alors qu’elle précisait ne pas vouloir de carotte ce qui me fit arquer un sourcil. Est-ce qu’on trouvait des carottes dans des sodas ou des cocktails ? Je n’en savais rien sur le coup. Je me posais mine de rien réellement la question en la regardant avec attention. « Hummmm… ok ! », disais-je alors assez perplexe. J’avais carrément oubliée de répondre à la question vis-à-vis de ma grossesse mais qu’importe après tout ? Oui, après tout. Mais j’avais à peine le temps de me dire : Je vais m’en aller chercher ça… que voilà. Je riais en voyant que cette jeune femme semblait réellement avoir horreur des carottes au point de rappeler que ce n’était pas au plat du jour. J’espérais dans un sens que Nora aimerait les carottes car j’imaginais mal la fiesta sinon. Je l’entendais saluer d’un remerciement la jeune serveuse et je fis de même aussitôt. Je prenais alors une frite en m’installant confortablement sur la banquette en riant doucement alors qu’elle me disait de préparer le pop-corn. Je secouais doucement la tête en fronçant le nez alors que j’attrapais un hamburger à même la main. Cochonne… de la moutarde s’échappait pour s’écraser dans mon décolleté alors que la jeune femme allait lancer la boule encore… la boule ? Un mot qui prête à controverse. Combien de boules aurais-je aimée lancer ? Telle est la question. « Oh… », disais-je en voyant le dégât et la direction prise par la boule. Je penchais la tête pour la regarder attentivement en riant nerveusement. Je me mordais doucement les lèvres en souriant doucement. « Hummm… », je regardais la boule tomber dans le trou en l’entendant et les quilles qui étaient ramassées par la machine pour qu’elle soit reposée aussitôt la raclette passée. La machine allait pour rien mais c’était amusant à voir mine de rien. Je riais doucement en soupirant légèrement mais faussement effrayée. « Je crois que je vais en pisser dans ma petite culotte ! », disais-je aussitôt. « J’ai tellement peur de ne pas gagner le trophée ! », disais-je en laissant une moue s’afficher sur mon visage. Je me relevais avec le hamburger dans la main et je m’approchais de ma boule en me demandant comment j’allais manger et prendre la boule en même temps ? Hummmm… Méthodique. « Je le finis d’abord… », disais-je avant d’engouffrer le sandwich d’une rapidité extrême. Une fois terminé, je levais les mains en l’air. « Victoire… », m’écriais-je alors que je lui souriais. « Je suis enceinte de 3 mois et demi ! », disais-je alors au final… « Désolée, je viens de me rappeler que je n’avais même pas répondue à la question ! », rajoutais-je aussitôt en prenant une serviette propre avant de laver rapidement mes mains et ne remarquant pas encore la tache de moutarde. Tant pis. J’allais à nouveau vers les boules et je prenais la mienne avant d’aller méthodiquement m’occuper des quilles mais c’est avec… solidarité féminine que j’envoyais aussitôt la boule en direction des gouttières. Je souriais avec la jeune femme à la poupe avant de me retourner avec une fausse moue. « Mince alors ! », maugréais-je alors avant d’aller chercher une ou deux frites. Je les croquais avec gourmandise. « Vous avez des enfants ? », demandais-je alors surtout pour faire la conversation. Cela m’intéressait réellement par contre. Le but était après tout de faire connaissance alors il fallait que je me hâte à poser ces questions qui peuvent être clairement intéressante à savoir sur une personne. Cela dit beaucoup de choses mine de rien. On apprend tellement de choses sur une personne en sachant si elle est maman ou pas.

Sos, Nahomé a peur, elle est tombée sur pire qu’elle. Je répète, sos. Heureusement que Nahomé l’a pas peur véritablement, sinon elle aurait de quoi faire et prendre ses jambes à son coup. Mais bon, en réalité ça l’a fait plus rire qu’autre chose. C’est mieux que de passer du temps avec des gens qui se prennent bien trop au sérieux. « Je savais bien que je faisais beaucoup d’effet ! » Dit-elle le plus naturellement du monde. Comme si c’était une fierté en soi de faire pisser les gens de peur. En tout cas c’est plutôt Naho qui devrait se faire dessus, Lullaby a l’air bonne, contrairement à elle. Bonne… en parle en termes de bowling, pas autre chose voyons. Allant finalement manger, prenant leur temps, elles sont censées rester la soirée après tout, Nahomé avala la bouchée qu’elle était en train de manger pour pouvoir ouvrir la bouche et parler sans passer pour une malpolie. « Oh c’est tout récent ! » Dit-elle avec un sourire. Si ça se trouve elle l’a appris il y a peu en plus, des fois les femmes apprennent tard qu’elles ont un polichinelle dans le tiroir. Alors que la future mère s’excusa, Nahomé la coupa d’un geste de la main : « Ça ne fait rien ! » Dit-elle avec un sourire. Elle aurait dû s’y attendre, du moins le deviner approximativement. Elle travaille parfois au service des femmes enceintes, elle en voit presque tous les jours alors ce genre de détail, elle devrait le deviner. Mais bref, il est certain que c’est plus simple de le demander après tout. La regardant finalement lancer sa boule, elle ne toucha aucune quille. Nahomé va peut-être pouvoir récupérer son retard. Peut-être qu’elle a fait après tout. Nahomé ne se pressa quand même pas pour aller prendre place. Elles ont la soirée pour cela après tout. « Ça va, j’ai peut-être des chances qui sait ! Peut-être qu’elle va avoir une énorme chance et devenir un as de bowling en un simple claquement de doigt après tout. L’espoir fait vivre, Naho le sait parfaitement. Autre chose l’interpella finalement, la question de la jeune femme du nom de Lullaby. Quoi répondre ? La question est pourtant simple, elle a des enfants ou elle n’en a pas. Pourtant, la vie de Nahomé n’est pas la plus simple qu’on puisse croiser dans notre vie. « Oui, de deux petites jumelles ! » Dit-elle précipitamment avant de se rendre compte à quel point elle est idiote. La jeune infirmière ne sait jamais comment agir. Ça commence à faire un moment ue sa vie est ainsi, qu’elle s’occupe des enfants de sa sœur jumelle décédée comme s’ils étaient les siens mais apparemment elle n’est toujours pas à l’aise avec cette histoire-là. Dire que ce sont ses filles ? Ses nieces ? Tout ça est bien plus compliqué. Ses proches savent qu’elle n’a pas été enceinte, que les jumelles ont peut-être le même sang qu’elle mais qu’il n’a pas été donné directement. Seulement, ses nieces sont censés croire qu’elle est leur mère, que leur mère n’est pas décédée et que leur vie est tout bonnement normale. Il faudrait peut-être que Nahomé commence à faire comme si c’était le cas auprès des autres, sinon ses nièces en grandissant finiront forcément par l’apprendre et la jeune femme ne veut pas qu’elles lui en veuillent pour ses mensonges. Tout ça aurait été tellement plus simple si elle n’avait pas fait la promesse à sa sœur Théa de ne prendre sa place si jamais il lui arrivait malheur. En tout cas Naho se rendit compte qu’elle n’aurait pas dû dire cela. Quand on est maman, on remarque ce genre de chose, que l’autre n’est peut-être pas maman. Peut-être est-ce qu’il y a des signes qui ne trompent pas après tout. Pour ne pas attirer le moindre questionnement, Nahomé n’hésita pas une seule seconde avant se lever pour aller jouer, au moins peut-être pourront-elles parler d’autre chose. Parler de ses nièces ne lui dérange aucunement mais qu’on devine qu’elle peut cacher des choses ? Ça c’est une toute autre histoire. Sans vraiment parvenir à se concentrer sur les quilles qu’elle doit atteindre, elle demanda simplement « C’est votre première grossesse ou vous avez déjà des enfants ? » c’est une bonne question puis au moins ça change un minimum de sujet. Nahomé se mit finalement à chanter une chanson de Lady Gaga avant de finalement lancer la boule. Pour se porter chance ? Non, simplement pour attirer l’attention sur autre chose même si là pour le coup elle se donne plus en spectacle qu’autre chose. « P-p-p-poker face, p-p-poker face » Oups, elle aurait mieux fait de penser à autre chose finalement. Boulette quand tu nous tiens.

Le bowling n’est pas un jeu comme les autres après tout. Il peut apparemment lier des personnes qui ne se connaissent pas ce qui peut paraitre étrange. Là, je ne savais pas bien ce qui allait se passer. Allions-nous papoter plus que de jouer ? Elle plaisantait et j’en étais rassurée. Je n’aurais tellement pas voulue tomber sur une partenaire de jeux qui ne sait pas rire mais sait surtout pleurer. Je riais doucement alors qu’elle me disait que c’était tout récent ma grossesse. C’était le cas. Je penchais ma tête alors qu’elle me disait que ce n’était rien mais heureusement car je n’aimais pas faire des gaffes ou plomber l’ambiance mais je venais rapidement à lui demander si elle avait des enfants. On n’était pas là pour jouer seulement après tout mais aussi pour apprendre à se connaitre. L’une de nous avait achetée l’autre et c’était normal mine de rien. C’est pour ça que je riais doucement en l’entendant me dire avec précipitation qu’elle avait des jumelles. Je fus en premier temps assez surprise de la façon avec laquelle elle disait ça. Je fronçais les sourcils ne penchant délicatement la tête sur la gauche. Je souriais doucement sans même rien dire. Non. Je n’allais pas dire que cela sonnait bizarre on ne sait jamais qu’elle pourrait sortir une arme pour me tuer car elle aurait kidnappée des enfants ou aurait un double jeu sous une couverture d’agent du FBI ou je ne sais quoi. On allait éviter surtout que j’étais enceinte. Mais n’importe quoi Lullaby. Je me sentais tout de même intriguée mais je n’allais pas chercher ou pas encore chercher à en savoir plus. Après tout, on ne peut pas réagir tous de la même façon quand on annonce avoir des enfants ? Je l’écoutais me poser cette question alors qu’elle allait lancer sa boule et je le laissais faire avant de répondre. Je souriais alors qu’elle se mettait à danser et chanter la chanson de Lady Gaga. Je riais doucement en secouant la tête. « Pourquoi pas… », lui disais-je tandis que j’allais la rejoindre pour ne pas la laisser se donner en spectacle toute seule. Je chantais la chanson aussi avant de finir par répondre à sa question bien entendue. « Seconde grossesse ! », disais-je alors dans un faux mensonge car cette grosse perdue d’un enfant qui n’avait même pas eu le temps d’avoir un cœur et des organes n’était peut-être pas une grossesse pour tout le monde ? Je ne voulais aussi simplement pas en parler. C’était encore récent pour moi sans pourtant l’être mais je n’étais tellement pas guérie par ces sensations. Je me laissais pourtant par la suite guider par le reste de la journée. J’écoutais ces musiques dignes d’un bowling et je sirotais les boissons qu’on nous servait en mangeant ces frites et ces hamburgers. Toutes ses choses qui allaient me faire prendre rapidement des rondeurs de grossesses mais qui étaient tellement bonnes. Ensuite je rentrais simplement chez moi pour une bonne nuit. J’étais assez satisfaite de la journée après tout.