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mot doux de Master of the tree un Mar 2 Fév - 21:32
Unlucky a écrit:
Pensant venir distraire des enfants malades, un clown en costume complet entre dans la pièce en trombe, fait une glissade en soufflant dans trois langues de belle-mères en même temps. Il arrête sa course à quelques centimètres de Kate et l'une vient chatouiller les narines de la blonde
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mot doux de Invité ► un Mer 9 Mar - 9:25
Je ne savais pas vraiment pourquoi j’étais venue en première. Je ne me sentais plus du tout apte à gérer ça. Moi ? Forte. A qui le faire croire sauf à moi ? Oh non, je ne voulais clairement pas y croire. C’était gros comme une mouche sur un nez que je n’avais rien d’une fille forte. Voir nos parents à l’hôpital aussi jeune alors qu’ils auraient pus frôler la mort est une chose qu’on ne veut pas vivre. Voir jamais. On préfère souvent même mourir avant eux pour ne jamais avoir la sensation de cette perte. Je le savais. Non pas que je l’avais vécu mais en tant que pompier, on peut le voir dans le regard des gens, assez facile de les comprendre quand je tiens autant à mon père. Une part de moi en voulait encore à Jane. Tellement. J’espérais qu’elle aille bien mais je ne m’inquiétais sûrement pas autant que les autres. Non pas que je souhaite qu’elle aille mal mais mon père était ma priorité. Pourtant je ne disais mots. Après que pouvais-je dire que je ne lui aurais pas déjà dis ? Je n’allais pas faire ce discours rituels du coucou comment tu vas ? Non. Il n’allait pas bien et je n’avais pas besoin de lunettes pour le voir. Oh non pas du tout. Je me contentais pourtant de soupire alors qu’il prenait la parole. Ces mots furent simple et construit. Ou diable est sa femme ? Mais punaise, je m’en fichais. Je voulais qu’il pense à lui. A quoi bon ? Si j’avais été lui, j’aurais aussi voulue savoir ou était Aiden et rien d’autres. Je m’approchais doucement, toujours silencieuse, je posais une main sur le bord du lit, la remontant sur son genoux. « Au bloc ! », disais-je alors. Deux mots… presque deux syllabes aussi enfin je n’en sais rien et je m’en fous. Mon cerveau est loin d’un cours d’anglais et même si j’étais douée dans ma langue, je ne voulais même pas daigner penser à combien de syllabe j’utilisais. Je devais quand même être plus expressive ? Plus bavarde ? Je me sentais pourtant figée et muette à la fois. Rien ne voulait sortir. J’ignorais si c’était une chose positive ou pas pourtant. Je soupirais doucement à nouveau comme une machine. « On n’en sait pas plus… moi, Aiden, Kate, Grace, Andrew, Leila et aussi un inconnu et une inconnue nous sommes le on. On est tous là enfin ils sont là et je suis ici ! », disais-je en riant nerveusement mais ce n’était pas drôle. Oh non mais comment voulez-vous qu’une chose soit drôle dans ces conditions ? C’était presque impossible de faire preuve d’humour. Je ne savais pourtant pas comment le rassurer. Peut-être par ce que je savais que rien n’aurait pu me rassurer également ? J’avais déjà été dans cette position même si je me refusais d’y penser. Ce jour de l’agression ne devait pas me revenir dans la mémoire comme une gifle en plein visage. Je ne voulais rien laisser gâcher ce moment. Rien du tout. Je tentais de contrôler émotions et souvenirs, épuisant peut-être mes forces pour rien car quand elles voudront se faire sentir, elles n’attendront certainement pas ma permission. Je laissais échapper un léger soupire, relevant mon petit nez rosie vers ses yeux. « Je ne peux pas te dire la chose qui te rassurerait, je ne sais même pas si elle existe mais il faut aussi que tu penses à toi donc maintenant, zen… fais la respiration du petit chien et ne me crie pas dessus pour tenter de te calmer ou te vider la tête sinon je boude ! », qui ne tente rien n’a rien. Détourner son esprit de son objectif en étant bavarde, peut-être un peu faux car l’humour ? Je n’en avais pas vraiment ce soir. Je ne voulais pas rire devant lui. Pas dans cet état pourtant j’en ressentais l’obligation ou le besoin. Voyez ça comme vous le voulez après tout. J’avais l’impression que c’était la bonne chose à faire. Est-ce possible ? Pas vraiment mais j’essayais. Je savais pourtant que cela serait difficile de lui changer les idées le temps d’avoir des nouvelles. « Dis-toi que ton cœur est vieux, tu ne voudrais pas faire une crise cardiaque après avoir survécu à Joan et des accidents… ? », demandais-je sur le ton de l’humour mais ça sonnait toujours aussi faux. Je me forçais et oui… mais et alors aussi ?! Je prenais une profonde respiration. « Je suis toujours aussi nulle pour ça, non ? », demandais-je en me trouvant nulle. Peut-être à tort mais qui s’en soucie ? Personne. Je souriais doucement en allant vers la cruche d’eau posée non loin. Je prenais un gobelet et je lui servais alors. Je m’approchais pour lui tendre. « Hydratation ! », disais-je comme une infirmière un peu petit chef.
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Holden J. Jones
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mot doux de Holden J. Jones un Sam 9 Avr - 12:40
Une longue minute passa avant que Lullaby réponde. Ou peut être était-ce une heure. Holden n'en avait aucune idée. Son regard se voilait périodiquement, tentant de le faire sombrer à nouveau, de le séduire vers la pénombre reposante du sommeil. Là où tout restait en suspens. Là où toute cette réalité ne semblait être qu'un rêve. Mais Holden se raccrochait à la conscience, refusant de céder à la facilité et de se cacher des mots douloureux que sa fille aînée pouvait lui dire. Elle restait là, à quelques mètres du lit, son regard perdu, et Holden lui intimait silencieusement de se rapprocher. De le sortir de sa misère et de lui dire la vérité. Elle s'approcha enfin, glissant une main sur son genou et il se concentra sur la chaleur de sa paume, telle une ancre le maintenant à flot. Au bloc, qu'elle lui disait. Ce terme apporta un flot d'images dans l'esprit d'Holden. De vêtements stériles, d'un silence pesant, d'une rangée d'outils étincelants sous les spots de lumière, d'une peau qui cède sous la pression d'une lame, de sang, de sang, de sang. Holden inspira brutalement, le geste réveillant une douleur vive au niveau de son sternum. Jane était au bloc tandis que lui essuyait ses blessures sur un lit d'hôpital, dans une chambre individuelle où une douce lumière filtrait à travers la fenêtre. Le contraste et l'injustice de la chose le bouleversa au plus profond de son âme. Cet aveu ne voulait rien dire. Cet aveu voulait tout dire. Jane avait besoin de chirurgie. Mais pour réparer quoi? Un membre? Un organe? Une vie? Imaginer la patience nécessaire jusqu'à trouver une réponse claire lui amplifiait déjà son mal de crâne. Un docteur ne pouvait-il pas venir et délivrer une nouvelle honnête au lieu de laisser sa pauvre fille faire ce sale boulot à sa place? N'était pas en droit de souffrir comme tout le monde au lieu de devoir faire face et confronter son père? C'était injuste. Tout l'était. Lulla n'en savait pas plus et elle entreprit de citer le nom de toutes les personnes présentes. Celles qui avaient accouru en apprenant la nouvelle. Sa famille. Et d'autres personnes apparemment, emportées par le courant et servant de soutient moral à ses pauvres enfants, encore une fois touchés par un drame. Quand cela allait-il cesser? Holden leur aurait intimé de rentrer chez eux. De se reposer et de se changer les esprits. S'il n'y avait que lui, il leur aurait dit ça. Il était sain et sauf après tout, et n'avait pas besoin que ses proches meurent d'ennui à son chevet. Mais le sort de Jane était inconnu et il comprenait qu'il était impossible de quitter ces lieux sans savoir ce qu'il allait advenir d'elle. De leur mère. De sa femme. Oh mon Dieu, pourquoi. Lulla tentait de le distraite à coup de plaisanterie auxquelles elle ne croyait pas elle-même. Holden lui en était reconnaissant. D'essayer. De faire face. Ca n'était pas son rôle. Ca n'aurait jamais dû l'être. Holden tendit une main vers celle de sa fille, toujours posée sur son genou, trop loin pour qu'il puisse s'en saisir sans réveiller la douleur abominable au niveau de ses côtes. « Tu sais très bien que je ne peux pas » répondit-il, l'angoisse et la fatigue lourdes dans sa voix. « Je vais bien, alors que Jane....alors que...», sa bouche s'entrouvait autour de mots qui peinaient à sortir. Alors que le sort de Jane était inconnu? Alors qu'elle luttait pour sa vie? Alors qu'il n'aurait jamais eu la chance de dire au revoir à l'amour de sa vie? Cette pensée lui fit monter les larmes aux yeux et ses paupières s'abattaient rapidement pour les empêcher de couler. Une crise cardiaque? Comment lui dire que cela valait mieux que de le sentir se briser en milles morceaux si sa femme venait à mourir? « Je ne sais pas si je peux encore vivre ça...» dit-il dans un souffle, n'écoutant même plus les encouragements de sa fille, le regard perdu dans le vide. Le pourrait-il? Encaisser une nouvelle perte? S'il estimait ne pouvoir jamais souffrir autant que lors de la mort de Luke, puisque perdre un enfant est la pire chose au monde à ses yeux, il doutait sincèrement de trouver à nouveau le courage pour se relever et continuer sa vie. Mais avait-il un autre choix? Encore, si Elliott n'était pas venu au monde, il aurait sans doute pu se laisser sombrer dans la misère, conscient que ses enfants n'avaient de toute manière plus besoin de lui, chacun ayant sa propre vie à mener. Mais il devait être fort pour son bébé, pour ne pas lui gâcher la vie avant qu'elle ne commence vraiment. Holden fut sorti de sa contemplation macabre quand Lulla lui apporta un verre d'eau. Il avala quelques gorgées, jusqu'à ce que la simple action de déglutir devienne trop douloureuse. « Merci » lui dit-il d'une voix rauque, plongeant son regard dans le sien. « Tu n'as pas à faire semblant pour moi Lulla, pas à être forte...mais à chaque fois tu essais de l'être...et si tu savais comme je t'aime pour ça ». Ce ,'était pas son rôle, mais Lullaby avait toujours été le pilier lorsque Jane ne suffisait pas. Sa petite fille, son tout premier bébé, toujours là pour faire front et soutenir son papa dans les moments difficiles, telle une mission qu'elle s'était donnée depuis le désastre de son mariage avec Joan. C'était mal de sa part de lui laisser endosser cette responsabilité. Mais il savait aussi qu'il aurait pu lui répéter mille fois que c'était son rôle à lui de la protéger, elle ne pouvait en démordre. Allongé sur son lit d'hôpital, l'équilibre de sa vie une nouvelle fois au bord du précipice, il laissa Lullaby être forte pour eux deux puisqu'il n'en avait pas le courage.
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mot doux de Invité ► un Mer 20 Avr - 12:05
Il fallait bien une personne pour tenter de changer les idées à celui touché par l’accident qui n’en savait pas plus que moi. Mon esprit ne savait pas vraiment si cela marchait et qu’importe après tout ? Je savais que sur moi, rien n’aurait marché et on marche un peu de la même façon parfois sauf qu’il a épousé des personnes plus méritante qu’Aiden… *tousse dans son esprit* ou presque ! Entre Joan et Jane, on pouvait certainement dire qu’Aiden était le meilleur des maris mais étais-ce une raison pour rire de la situation ou plaisanter ? Non. Je voulais juste lui changer les idées, en vain et je l’assume. Cela ne marchait pas mais j’essayais. Il ne pouvait pas, je le savais, oui mais cela ne voulait pas dire que je ne devais pas tenter. Au moins rien que le fait que je n’y arrive pas suffisait à lui changer les idées quelques secondes. Courtes certes mais ça devait faire son petit effet comme une guêpe qui pique et hop. On a mal quelques temps puis plus rien mais on ne pense qu’à la piqure pendant ce temps. Enfin non, je n’étais pas une guêpe ou un insecte. J’étais la fille de cet homme et la demi-fille de cette femme. Par alliance. Longtemps j’avais été dans mon esprit sa fille tout court mais tout était tellement compliqué et rien n’était totalement réparé. J’avais fait des efforts dernièrement mais c’était difficile et je pouvais l’admettre que ma rancœur était rude, plus rude qu’avec Joan qui m’avait abandonnée mais Joan était comme ça à mes yeux, c’était elle. Je restais intimement assurée que Jane n’était pas comme je la pensais avant. Étrange enfin c’était étrange mais n’y pensons pas. Je n’avais pas besoin que l’on me rassure. J’avais besoin de rassurer pour me rassurer.  Après tout chez les Jones, on prend rapidement l’habitude d’être inquiet ou en deuil, non ? Il s’inquiétait pour Jane, normal, c’est sa femme mais étais-ce normal que je m’inquiète plus pour lui que pour elle ? Je n’en avais aucunes idées. Peut-être que je ne voulais juste pas y penser, m’interdire de m’inquiéter pour aller mieux ? Être réellement forte pour une fois. J’avais peur de passer pour la vilaine mais ce n’était même pas ce que je ressentais. Je n’étais pas heureuse, je n’y pensais juste pas, m’arrêtant sur une seule inquiétude pour rester dans une tour d’ivoire impénétrable ou dans la trompe d’un éléphant si on veut aussi. Quand il me disait qu’il ne savait pas s’il pouvait encore vivre ça, je souriais doucement en l’entendant, plus fort que moi mais je ne laissais pas de commentaires. Je me contentais de ne pas l’assoiffer en lui servant un peu d’eau. Rien de plus, rien de moins. Je penchais la tête, le regardant avaler et hochant la tête avec un sourire quand il me remerciait. Les mots m’avaient échappé quelques secondes avant, je n’arrivais réellement pas à le détendre ou lui changer les idées. Je ne pouvais pas lui en vouloir. J’haussais les épaules quand il disait que je n’avais pas à faire semblant, je ne faisais pas réellement semblant, j’étais moi-même. C’était devenu comme habituel que j’étais réellement devenue forte. « Je ne fais plus semblant ! », je riais nerveusement. « Je sais que quand Luke est mort, je faisais semblant d’être forte pourtant une fois que vos regards se tournaient… mes jambes s’écroulaient et je fondais en larme mais je suis réellement devenue forte après toutes les étapes qu’on a passé… après avoir dépassée la mort de Luke, les mois de Nora dans sa couveuse, j’ai changée et j’ai quand même découverte Joan… ça change une vie ! », je riais mais je ne savais tout de même pas si j’en avais le droit. Je tentais de plaisanter un peu plus, mettant la dose mais je ne mentais pas dans le fond. « Tu n’as pas à t’inquiéter pour moi, tout va bien. Là, je veux juste que toi, tu penses à toi et être forte pour deux… je ne le fais pas pour toi non plus mais pour moi, je veux être forte… tu l’as été pour nous quand Joan est parti, t’as été fort et tu l’as été longtemps et plusieurs fois aussi dans le passé… il est temps qu’on t’en soit redevable ! », je souriais doucement, assurée quand je disais ça. Je ne disais pas ça souvent dans le sens, pas vraiment mais il était temps qu’on lui montre qu’il a fait de nous des personnes bien. « Rhiannon n’est pas là, Kennedy non plus, on est là mais surtout je suis là pour toutes les choses que tu ne peux pas faire et que tu n’as pas la force de faire. Tu pourras traverser ça, j’ai des épaules pour deux ! », ajoutais-je en haussant les épaules. « Et tout ira bien, je veux croire qu’il faut que tu gardes espoir… beaucoup de personnes sont sauvés en sortant du bloc, ce n’est pas une mauvaise nouvelles tant qu’on ne nous donne pas une mauvaise nouvelle… ou est mon papa super optimiste qui sauve le monde avec de bonnes paroles dans sa paroisse !? », demandais-je alors que je lui souriais. Encore des tentatives pour changer les idées mais j’avais peut-être mise un peu plus d’efforts dans la tâche.
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Andrew Jones
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mot doux de Andrew Jones un Dim 24 Avr - 14:31
Après être parti chercher quelques choses à boire nous revenons tranquillement avec Devon vers le reste de ma famille. Lorsqu’elle me propose d’aller nous assoir, je ne peux que faire un signe positif de la tête. Nous allons nous installer près de Kate. Je suis un peu paumé pour le moment et je ne sais put vraiment où donner de la tête. J’ai tellement de choses qui passe à ce moment précis dans ma tête… Elliot est encore avec ma tante, quant à ma sœur Kate, elle est assis dans son coin lorsqu’un homme arrive pour lui parler, de s’excuser… Je reste figé sur place sans trouver la force de dire la moindre chose. Mais ce qu’il dit me glace le sang mais, pourtant je ne suis vraiment incapable de réagir sur le coup. Ce fut Mo beau-frère qui intervient auprès de ce type qui… Si j’ai bien compris a un rapport avec ce qu’il a pu ce passé avec nos parents… Je viens à serrer la bouteille d’eau que j’ai en main. Puis je tourne mon regard sur ma petite sœur qui c’était installé à mes côtés. Je viens poser ma main sur la sienne sans rien dire puis, je regarde à nouveau Kate. Tout le monde était totalement paumé, nous étions encore dans le doute et l’incertitude. Nous ne savons toujours rien à ce qui sa passe pour nos parents et je crois que le silence est encore pire que de savoir. Le temps semble très long. C’est comme si tout au tour de nous s’arrête pour ne pas laisser les choses allait à une certaine vitesse. Puis lorsque le type finit par partir, Aiden se tourne vers nous. Et ce fut à cette phrase que je comprends, que ma mère… Enfin… Non ce n’est pas possible, elle ne peut pas aller bien mais, s’en sortir tout de même. Je lâchai à ce moment la main de ma petite sœur, j’entends les paroles de Kate mais, je viens passer mes mains devant mon visage. Il n’y avait pas vraiment besoin de plus pour savoir que… « C’est impossible. » Dis-je dans un léger murmure. Je tente de garder mon calme, je ne peux pas craquer sans vraiment l’entre dire par la bouche d’une personne ou même d’être seul chez moi. Je finis par me levé, pour m’approcher de Kate... « Kate… » Dis-je d’une voix tremblante. Je pose mon regard sur elle sans rien rajouter d’autre. C’est tellement confus dans mon esprit… Je ne réfléchis pas vraiment et je viens la prendre dans mes bras. Dans le fond je savais très bien pourquoi Aiden n’avait pas fini sa phrase, même si j’ai besoin de l’entendre, je le sais…  Je tourne mon visage vers Aiden pour le regarder. Et je finis par lui dire doucement : « et notre père ? » Si nous avons perdu un parent, je ne pourrais pas encaisser une deuxième perte. Pour le moment je ne réagis pas trop mais… C’est trop faire… Je ne veux pas accepter cette réalité.
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Holden J. Jones
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mot doux de Holden J. Jones un Dim 15 Mai - 13:25
Holden ne savait pas si c'était honorable ou tragique. Il regardait sa fille, les yeux noyés de tristesse. Pour elle, pour lui, pour eux. Il aurait préféré qu'elle fasse semblant. Cela aurait été préférable puisque le contraire signifiait qu'elle s'y était habitué. Habitué à la peine, à la douleur, à la perte et à comment y faire face. Voilà qui témoignait bien de toutes les épreuves qu'ils avaient traversés ces dernières années. Holden lui ne s'y était pas habitué. Il n'arrivait pas à être plus fort qu'il ne l'avait été les fois précédentes. Au contraire. Chaque drame n'était qu'un coup de marteau de plus sur un clou et Holden se sentait s'enfoncer encore et encore jusqu'à ce qu'il ne fasse plus qu'un avec le fond. Mais peut être était-ce mieux pour Lullaby. Si elle pouvait traverser ça la tête haute sans se laisser sombrer, alors tant mieux. Holden restait convaincu que ça ne pouvait pas être pire que la mort de Luke si les choses en arrivaient là. Holden doutait tout de même qu'elle "allait bien" comme elle lui répétait. Et penser à lui? Comment pouvait-il décemment faire ça. Cela semblait même égoïste. Il s'empêcha de verbaliser cette pensée, sachant que Lullaby ne serait pas d'accord. « Vous ne me devez rien » protesta-t-il. Avait-il vraiment été fort après le départ de Joan? Il n'en savait rien. Cela avait été difficile mais quel autre choix avait-il? Les enfants étaient encore petits à cette époque, ce n'est pas comme s'ils se souvenaient de tout et encore moins de la manière dont leur père avait géré le divorce. Ce n'était de toute manière pas comparable. Joan avait juste cessé d'être sa femme, elle n'avait pas cessé d'exister. Ca avait été son rôle de père de toute manière de s'occuper de ses enfants, eux qui n'avaient rien demandés, eux qui ne méritaient pas une famille brisée. Eux aussi s'étaient montrés très fort pendant cette période, encaissant le départ de leur mère et ne menant pas la vie dure à leur père en représailles. Ils avaient été sa force. Sans eux Holden aurait sans doute plus mal pris la trahison de Joan. « Je sais que je peux compter sur vous » dit-il dans un faible sourire. Ceux qui restaient du moins. Si Holden comprenait l'envie de ses enfants de vivre leur vie, en tant que parent c'était difficile de ne pas les voir et Holden pensait souvent à Rhiannon qu'il n'avait pas vu en chair et en os depuis un bon bout de temps. Et Kennedy plus récemment. Il se demanda un instant si quelqu'un les avait prévenu de l'accident de leurs parents. « Sur toi » continua-t-il. Holden soupira, un rire sans joie s'échappant de ses lèvres et lui arrachant une grimace. « Il est fatigué » lui répondit-il. C'est vrai qu'il était plus optimiste que ça d'ordinaire, mais il commençait à être sacrément lassé de tout ce qui leur arrivait. « Mais tu as raison , il ne faut pas que j'imagine le pire...». Il se sentit un instant honteux de parler de Jane comme si elle était déjà morte alors qu'il n'avait aucune idée de son état. « Tu devrais aller prévenir tes frères et sœur que je vais bien, qu'ils ne s'inquiètent pas » lui intima-t-il, souhaitant apaiser au moins une part de leur esprit.


Dernière édition par Holden J. Jones le Dim 31 Juil - 9:39, édité 1 fois
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mot doux de Invité ► un Dim 31 Juil - 0:25
Je ne pourrais tellement pas imaginer dans quel état je serais si j’étais lui mais dans le fond ? Je ne voulais pas le faire. Je voulais juste l’aider à se relaxer car je sentais qu’il en aurait besoin. Cela me semblait normal aussi d’être là à lui dire d’aller bien enfin d’être forte. Cela me semblait normal d’être en train de m’inquiéter pour lui. C’était mon père et même s’il est censé être fort et courageux, parfois on était faible et j’avais compris ça depuis un moment. La vie parfois peut nous servir des louches de merde. Je penchais la tête en fronçant les sourcils alors qu’il était en train de me dire qu’il pouvait compter sur moi. J’avais raison ? Oh, je me sentais gagnante en entendant ça. Je ne pouvais m’empêcher de sourire comme si je venais d’avoir un prix à un concours ridicule mais cette situation n’avait rien d’un concours. Cela n’avait rien d’amusant et on ne gagnait pas un nounours à la fin bien que j’aimerais bien en avoir un mais non. J’inspirais doucement en secouant la tête doucement. « Tu ne crois quand même pas une seconde que je vais te laisser seul aussi vite ? », lui disais-je en l’égalant d’un sourire tendre. Je lui prenais une de ses mains, la serrant doucement en allant chercher mon portable dans la poche de mon pantalon. J’attrapais celui-ci et qu’importe les règles qui empêchent d’utiliser un téléphone dans les hôpitaux, j’envoyais un message à Andrew pour le prévenir que notre père allait bien et aussi à Kate ainsi qu’à Grace. Je reposais mes yeux verts sur mon père en lui souriant. « Voila, c’est fait ! », disais-je avant qu’un docteur frappe à la porte en me regardant. Il m’appelait du regard. « Mademoiselle Jones ? », demandait-il tandis que je fronçais les sourcils. « Madame ! », commentais-je en sachant que si je rajoutais le MacCallister, j’allais perdre mon père qui allait faire une syncope enfin je crois et puis zut. Je sentais pourtant le ton grave du médecin. Je m’approchais de lui en fronçant les sourcils tandis qu’il m’annonçait la mauvaise nouvelle. Je me pinçais les lèvres en tournant le regard vers mon père sans rien dire. Je reposais aussitôt mon attention vers le docteur qui continuait à parler d’une voix flou pour qu’il n’entende rien. Je le remerciais avant qu’il ne parte et j’allais renvoyer un message à tout le monde pour les inviter à venir. Mes doigts tremblaient sur le téléphone tandis que je n’arrivais pas à capter les bonnes lettres. Je savais qu’ils allaient sûrement devoir déchiffrer du dialecte dans une langue morte. Mais ce n’était pas la langue qui était morte. Je relevais mon regard vers mon père. Je posais mon portable sur la table et je me rapprochais de lui en allant me poser sur le lit. Je reposais ma main sur la sienne, la serrant à nouveau. Encore silencieuse. Je ne savais pas comment dire ça mais ma main tremblait encore alors que j’évitais son regard toutes les dix secondes en sachant que je ne pourrais pas tenir plus longtemps. Avait-il besoin de mots pour comprendre ? Avait-il même déjà compris. « Elle… Jane… », je reposais mon regard sur sa main sans vraiment arriver à le regarder dans ses yeux car je voulais être forte mais je savais qu’un regard allait me rentre simplement faible. Ils étaient tous invités à venir mais dans le fond… je n’aurais peut-être pas dû ? Non, peut-être que j’aurais dû attendre qu’il soit prêt ? « Ils ont essayés de la sauver mais c’était trop tard… », soufflais-je en reposant mes yeux verts sur lui. Je sentais déjà les larmes remonter mais je me fermais comme dans une coquille pour inspirer un bon coup. Forte, je devais rester forte. Comment ? Je n’en savais rien mais je le devais. Je ne savais tellement pas quoi faire pour aider ma famille en ce moment. J’étais effrayée sur comment ça allait se passer. La mort de Luke avait fait tellement de dégâts. Je préférais penser à leur tristesse qu’à la mienne à la seconde même et Rhiannon ? Kennedy ? Ils n’étaient pas là et comment j’allais le dire à tout le monde ? Je savais que ce n’était sûrement pas mon rôle. C’était sûrement ce que mon père allait finir par me dire à un moment ou un autre. « Je peux m’occuper de leur annoncer si tu veux ! », disais-je en le regardant. « Sauf si tu ne veux pas être seul, je comprendrais mais ils vont arriver d’une minute à l’autre ! », demandais-je en sachant très bien que c’était sûrement le cadet de ses soucis en ce moment ou même… Non mais je savais que… je n’en savais rien en fait. Je ne savais plus rien du tout.
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Holden J. Jones
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mot doux de Holden J. Jones un Mar 9 Aoû - 20:41
Seul? Holden haussa une épaule délicatement, prenant soin de ne pas aggraver ses blessures. S'il appréciait de voir sa fille à son chevet, Holden estimait que sa présence serait plus bénéfique auprès de ses frères et sœur, à calmer les troupes et réconforter. « J'ai bien peur d'être de mauvaise compagnie » avoua-t-il dans un faible sourire. Il était trop occupé à être rongé par l'inquiétude sur l'état de sa femme pour se concentrer pleinement sur Lullaby. Mais quelqu'un d'autre avait besoin de sa fille aînée apparemment. Un docteur l'interpella hors de la pièce et Holden sentit chaque parcelle de son corps se mettre en alerte. Si l'homme affichait l'air neutre et bienveillant propre à son métier, ses mots pouvaient délivrer les vérités les plus horribles. Mais sûrement, s'il s'agissait de l'état de Jane, il lui dirait à lui non? Il était son mari après tout! Qui d'autre était mieux placé? Il était vivant, conscient, capable d'entendre ce qu'il avait à dire. Le pasteur attendit péniblement que Lulla rentre de nouveau dans la chambre. Quand elle le fit, l'expression contenue sur son visage lui glaça le sang. Il l'a regarda s'approcher de lui et prendre sa main en silence, tandis que dans son cerveau il lui hurlait de ne pas dire les mots qu'il craignait. Mais Holden ne savait pas pourquoi il s'était attendu à autre chose. N'avait-il pas lui-même anticipé cette vérité quelques minutes plutôt? Ne s'était-il pas préparé mentalement à subir un nouveau coup de poignard de la part du destin? Un geste vif et sanglant qui s'enfonce douloureusement entre les côtes. Holden sentait les larmes couler librement sur ses joues. Pas de gros sanglots qui auraient aggravés son torse endommagés, par de cris déchirant pour demander justice à cet être auquel il avait dédié ça vie. Non. Holden réussissait très bien à canaliser le flot d'émotions dans l'espace restreint et meurtri de son corps. La tristesse, insoutenable et familière, naissait quelque part sous son sternum, lui donnant l'étrange impression qu'il allait s'étouffer avec. Le désespoir, vicieux et oppressant, formait une boule dans le creux de son estomac et c'est avec l'impression qu'il n'allait plus jamais sourire de sa vie qu'elle le laissait. La peur, elle, s'immisçait sournoisement et lentement sous sa peau. La peur de devoir faire face à un nouveau deuil et à ses conséquences, la peur de ne savoir comment faire face à cette nouvelle vie où son binôme, son pilier, l'amour de sa vie, n'existait plus. Et puis, la culpabilité. Celle du survivant, la pire de toute. Il aurait tout aussi bien pu perdre la vie dans cet accident, mais le destin en avait décidé autrement. Cette vérité laissait Holden mal à l'aise, étouffé par les alternatives qui auraient pu se produire. Lulla se tenait devant lui mais il ne la voyait pas vraiment. Pendant un court instant d'hystérie, il lui en avait voulu de lui avoir annoncé cette nouvelle. Elle qui, quelques minutes auparavant, lui avait reproché d'être pessimiste et de craindre le pire pour sa femme. Il n'y a rien de pire que l'espoir paraît-il. Lorsqu'elle proposa d'annoncer elle-même la nouvelle à ses frère et sœurs, il hocha péniblement de la tête. C'était lâche, mais Holden n'en avait pas la force. Il voulait également que sa fille s'en aille, qu'elle quitte la pièce et le laisse seul. Il allait lui falloir du temps pour accepter cette nouvelle tragédie et il ne se sentait pas prêt à faire bonne face pour ses éventuels visiteurs. Imaginer le reste de ses enfants apprendre la mort de Jane lui donnait la nausée et il ferma les yeux un instant, priant pour qu'ils aient encore la force de se relever après ce nouveau coup. Ils avaient tous perdus un frère et maintenant ils perdaient tous une mère. Mais pour Grace, Andrew, Kennedy et Kate, elle était la dernière qui leur restait. Alors oui, c'est en assumant sa lâcheté et en posant un regard suppliant baigné de larmes qu'il laissa sa fille aînée annoncer la nouvelle tragédie frappant les Jones. Et la dernière, il l'espérait plus que tout.

FIN
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